Les + du blog : ALIX « C’ETAIT A KHORSABAD »
Enfin un Alix et un Enak qui ressemblent à Alix et Enak.
MARTIN, REVIENS !
C’est peu dire que les amateurs d’Alix attendaient le nouvel album avec impatience. Du sang neuf devait enfin remettre sur rails ce diplodocus de la BD de papa, né dans Le Journal de Tintin en 1948 malgré les réticences d’Hergé qui n’appréciait pas du tout le graphisme du débutant Jacques Martin.
C’était à Khorsabad démarre malin. Revoici Alix sur les lieux de sa première aventure qui se déroula en 53 avant J-C dans l’antique cité de Khorsabad. A l’époque, jeune esclave, Alix a la malchance de faire dégringoler plusieurs moellons d’une corniche sur la tronche du général romain Falvius Marsalla, un sanguin. Tout ça finira aux arènes de Rome en quelques scènes d’anthologie.
C’est couru, en découvrant Alix accoudé à la fatale corniche en page 6 de C’était à Khorsabad chaque vieux lecteur écrasera une larme et filera au grenier se repaître de son Alix l’intrépide défraîchi. Bien joué !
Tout commence donc pour le mieux. Comme d’hab Enak fait sa chochotte, envoyant aux pommes la pauvre esclave préposée à sa toilette. On est en pays de connaissance. D’autant que débarque un barbu pas sympa du tout, un vizir se prenant pour la réincarnation du roi Sargon. Despote qu’Enak identifie, à 100m, debout dans un char enveloppé de poussière. Damned, mais bien sûr, c’est Arbacès ! Et là, le scénario vire à la folie. Démasqué, le vilain abandonne sa tiare d’or, ses cheveux longs et sa barbe noire, son beau costume royal tombant à ras les babouches et revient, tout fringant, rasé de frais, le cheveu châtain artistement crépu, la jupette blanche bordée de rouge, comme au bon vieux temps. Croyez-vous que ce lifting express et osé interpelle le moindre de ses sujets ? Que nenni ! Tout le monde l’appelle illico Arbacès. C’est tellement plus simple.
Les rebondissements surréalistes continuent. Un mercenaire romain vient arracher Alix aux pattes d’Arbacès qui s’apprête à le raccourcir d’une tête, mais laisse Enak aux mains de l’infâme. Pourquoi ? Mystère. Ce Romain a tout de la girouette, un coup sauvant Alix, un coup l’enfonçant. Le scénariste devrait pourtant savoir que le comique de répétition a ses limites. Les femmes, elles, continuent à bénéficier d’une attention toute particulière. Une brave brunette finira noyée. Quelle idée aussi de tomber raide dingue d’Alix ?
Quel scénariste au fait ? C’est là sans doute que le bât blesse. L’idée de l’histoire, rigolote – le roi Orodès envoie à César un vase en bronze qui contiendra le corps du Romain s’il lui vient un jour l’idée saugrenue d’envahir la Mésopotamie- est bien de Jacques Martin. Mais son développement et le bâti de l’épisode sont, semble-t-il, signés François Maingoval, le sang frais annoncé pour revitaliser Alix. On peut penser qu’il reste encore du boulot.
A cette brisure dans l’histoire répond une brisure dans le dessin. Cédric Hervan, 25 ans –qui avait participé aux décors de l’épisode La Chute d’Icare– a repris le flambeau des mains de Rafael Morales, envoyé dans un placard doré peaufiner Les Voyages d’Alix. Le dessin, un peu figé mais fouillé d’Hervan, ne décolle pas vraiment mais ne dépare pas non plus. Surprise, au bout d’une grosse poignée de planches, exit Hervan. C’est Christophe Simon, le dessinateur d’Orion une autre série signée Martin (dont Hervan, du coup, devrait dessiner le tome 4), qui récupère un flambeau décidément bien secoué. Les pages s’aèrent alors, le dessin s’anime et, miracle, Alix reprend vie, ressemblant enfin à cet Alix qu’on aimait, disparu depuis belle lurette. Seul bémol, quelques planches au nombre de cases réduit –7 pour un Alix, c’est limite- quelques attitudes un poil pas assez dégrossies, laissent imaginer que cet « album de transition » comme on l’appelle chez Casterman, s’est fait avec quelques menus grincements.
Côté couleurs, même problème. Très punchies dans les pages d’Hervan, elles ont tendance à s’affadir dans la partie dessinée par Simon alors qu’elles sont réalisées par la même personne. La vie est pleine d’insondables mystères.
Prochain épisode très attendu du feuilleton « Martin reborn » : le nouveau Lefranc, dont le dessin a été confié à un grand pro, André Taymans* (patience, on vous en parlera en pages critiques dans BoDoï 102).
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*Un stakhanoviste de la plus belle eau : l’auteur complet de Caroline Baldwin, le dessinateur des Filles d’Aphrodite, vient également de relancer la série Sibylline de Raymond Macherot (Sibylline et la ligue des coupe-jarrets, éditions Flouzemaker).
Alix # 25 : C’était à Khorsabad, par Jacques Martin, Cédric Hervan, Christophe Simon, François Mengoval, Casterman, 9,50 euros.
Images (C) CASTERMAN
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Tintin-
Très bonne critique. Sévère mais très juste dans l’ensemble. Enfin quelqu’un qui parle d’Alix et qui n’adule pas ni de descend pas pour le plaisir (exemple le journaliste belge Hugues Dhayez qui lui, règle des comptes on dirait!).
C’est donc un très pauvre Alix scénaristiquement parlant et c’est quasi une première. D’habitude, c’est le dessin des personnages qui faisait frémir d’horreur, mais le scénario tenait la route. Ici, c’est l’inverse. C’est à se demander quelle politique poursuit Casterman : en tenant enfin un excellent dessinateur (depuis 4 albums, imaginez le temps qu’il aura fallu!), on lui donne un scénario pourri! Pourquoi ne pas prendre Van Hamme? avec lui on assure! -
Très bonne critique. Sévère mais très juste dans l’ensemble. Enfin quelqu’un qui parle d’Alix et qui n’adule pas ni de descend pas pour le plaisir (exemple le journaliste belge Hugues Dhayez qui lui, règle des comptes on dirait!).
C’est donc un très pauvre Alix scénaristiquement parlant et c’est quasi une première. D’habitude, c’est le dessin des personnages qui faisait frémir d’horreur, mais le scénario tenait la route. Ici, c’est l’inverse. C’est à se demander quelle politique poursuit Casterman : en tenant enfin un excellent dessinateur (depuis 4 albums, imaginez le temps qu’il aura fallu!), on lui donne un scénario pourri! Pourquoi ne pas prendre Van Hamme? avec lui on assure! -
Oui Alix revit graphiquement et j’en suis heureux!
Concernant les coups dans l’eau, on en est en fait au 5ème : 4 pour le dessin des personnages et un pour le scénar. Pendant ce temps, les années passent et les lecteurs aussi… -
Oui Alix revit graphiquement et j’en suis heureux!
Concernant les coups dans l’eau, on en est en fait au 5ème : 4 pour le dessin des personnages et un pour le scénar. Pendant ce temps, les années passent et les lecteurs aussi… -
OUFFF BRAVOOO ,C EST BIEN DESSINER SIMON CHRISPHE N25 JE SUIS SENTIR SE PLAISIR AIE AIE AIE MORALES EST VEXER?JE PENSE AVEC MORALES IL DESSINE MIEUX LE VOVAGE ALIX ET JE SUIS FAN « VOYAGE EGPYTE » TRES INTERRESSANT DESSINER ET AUSSI LES DECORS JE CROIS POUVOIR DESSINER LE BD DU JHON POUR DECORS AVEC MORALES ?TOUS MERCI INFOOO AMITIE FREDERIK
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OUFFF BRAVOOO ,C EST BIEN DESSINER SIMON CHRISPHE N25 JE SUIS SENTIR SE PLAISIR AIE AIE AIE MORALES EST VEXER?JE PENSE AVEC MORALES IL DESSINE MIEUX LE VOVAGE ALIX ET JE SUIS FAN « VOYAGE EGPYTE » TRES INTERRESSANT DESSINER ET AUSSI LES DECORS JE CROIS POUVOIR DESSINER LE BD DU JHON POUR DECORS AVEC MORALES ?TOUS MERCI INFOOO AMITIE FREDERIK
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Wauthey, c’est du langage codé?
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Wauthey, c’est du langage codé?
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je ne suis pas du tout de cet avis, le dernier alis digne de ce nom est O alexandrie. les derniers sortis ne sont des morceaux recousus d’album précédents comme Roma Roma. le dernier sorti, L’Ibère commence à ressmbler à quelque chose. cependant le dessin rests lourd et grossier. les intrigues sont fades, par rapport au fils de spartacus. Ce qui à fait le succès d’Alix était qu’il était dans l’Histoire en « une créature de César ». Il faut maintenant TUER César. les troubles qui ont suivi son assassinat seront pour les scénaristes pleins possibilités. Alix devra non seulemnt se battre pour sa survie, mais aussi pour l’avènement d’Octave.
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je ne suis pas du tout de cet avis, le dernier alis digne de ce nom est O alexandrie. les derniers sortis ne sont des morceaux recousus d’album précédents comme Roma Roma. le dernier sorti, L’Ibère commence à ressmbler à quelque chose. cependant le dessin rests lourd et grossier. les intrigues sont fades, par rapport au fils de spartacus. Ce qui à fait le succès d’Alix était qu’il était dans l’Histoire en « une créature de César ». Il faut maintenant TUER César. les troubles qui ont suivi son assassinat seront pour les scénaristes pleins possibilités. Alix devra non seulemnt se battre pour sa survie, mais aussi pour l’avènement d’Octave.
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