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LE CŒUR DU PUNISHER
Difficile d’imaginer une série plus violente que Le Punisher. Garth Ennis, roi de la surenchère, en fait des tonnes. Voir massacrer des méchants à la chaîne a ses limites, même si ça défoule, comme dirait Sfar. D’autant que le Punisher, et tous ceux du camp des « bons », sont d’assez belles crapules. Les seuls à peu près sympas sont les victimes que venge Frank Castle. Malheureusement, par définition, celles-ci ne font guère de vieux os. C’est pourquoi Mère Russie est à marquer d’une pierre noire. Castle, mandaté par un Nick Fury bombardant comme un malade – bonjour les lois anti-tabac -, doit récupérer à l’Est une gamine portant dans son sang une arme bactériologique. Évidemment, l’enfant
va rappeler au Punisher sa propre fille, victime d’un attentat et morte dans ses bras alors qu’il tentait de lui remettre les tripes dans le ventre. Voici donc le tueur le plus redoutable du moment écartelé entre les ordres de Fury, le seul homme en qui il ait confiance, et la volonté de ramener vivante une enfant que tout le monde a sacrifié dès le départ. Il en deviendrait presque sympathique. Dougie Braithwaite peaufine les grandes gueules d’une poignée de salauds plus impressionnants les uns que les autres.
Le Punisher #4 : Mère russie, par Dougie Braithwaite et Garth Ennis. Max comics, Panini, 12 euros.
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