Les +du blog : COMICS
C’et donc cela, s’envoyer en l’air?
LA CHATTE SE PAIE UNE TOILE
Que donneraient les demi-sel et même les grosses pointures du show-biz pour pouvoir se shooter sans risquer les disgracieuses traces de piqûres, cicatrices si inesthétiques sous un décolleté sans manches ou un débardeur dernier cri ? De petites fortunes. Petites fortunes que va ramasser un mutant dont la particularité est de pouvoir transférer dans l’organisme d’autrui de petites quantités de liquide. Ce monsieur s’en mettra plein les fouilles en permettant aux drogués de s’en mettre plein les veines. Ni vus ni reconnus.
Tout ira pour le mieux dans le meilleur monde des dealers jusqu’à ce que le mystérieux Brownstone charge un peu trop la mule. Résultat, deux parfaits quidams –car Brownstone ne crache pas sur la clientèle de base-, un certain Donald Philips et une certaine Tricia Lane, succombent à des overdoses. Problème, le premier est l’ami d’un certain Peter Parker, alias Spider-Man, et la seconde l’amie d’une amie d’une certaine Félicia Hardy, alias la Chatte noire.
La chevauchée fantastique, version 2006
Et voilà le couple maudit reformé. La Chatte -qui avait fait une croix sur l’homme-araignée tombé amoureux fou de cette « cruche » de Mary-Jane- sent monter en elle des envies oubliées. Et Peter, bien qu’il se répète en boucle que de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités, a beaucoup de mal à résister à la belle. D’autant que Félicia a joliment forci aux bons endroits, endroits que le dessinateur Terry Dodson se fait un plaisir de mettre en valeur. Passons sur une évidence : si l’on s’en tenait aux lois basiques de la gravité et de l’énergie cinétique dégagée par tout corps en mouvement, il devrait y avoir de sérieux ballottages entre les deux tours pendant leurs galipettes aériennes dans Manhattan !
Ce scénario malin sort de l’imagination de Kevin Smith. Réalisateur, scénariste, producteur de cinéma (Clerks, Dogma, Père et fille), Smith a été un jour touché par la grâce du comics. On lui doit la remarquable résurrection de Daredevil dans Sous l’aile du diable et Chemin de croix, deux épisodes dessinés par un Joe Quesada pas encore boss de Marvel. Depuis, la série atteint des sommets sous la plume de Bendis et le crayon de Maleev. BoDoï vous en parle souvent dans sa rubrique VF (onze volumes parus en Marvel 100%).
On ne mégotera pas sur la découverte un peu facile de Brownstone par les deux tourtereaux. Mais on pourrait. L’Enfer de la violence est, en tout cas pour sa première partie*, une réussite dont les numéros de galipettes aériennes du duo Peter-Félicia sont les morceaux de bravoure.
Pour une fois, et Jérémy Manesse se fait un joie de le rappeler dans sa rubrique La rubrique de l’araignée, les lecteurs français ont plus de chance que les anglo-saxons. Ceux-ci ont découvert le début de l’histoire en 2002 et la fin en 2006. Cause de ce retard : un Kevin Smith surbooké. En VF, la fin paraîtra en décembre dans Spider-Man hors-série 24.
* Spider-Man hors-série 23, Panini Comics, septembre, 5,20 euros.
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