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Les + du blog : Floc’h et riviere 2/3

25 octobre 2006 |

Alors que Dargaud republie l’intégrale d’Une Trilogie anglaise, Floc’h et Rivière vous invitent à découvrir Les Chroniques d’Oliver Alban, cet Anglais imaginé par leurs personnages bien connus, la romancière Olivia Sturgess et le critique Francis Albany. Alban s’y révèle un redoutable observateur. Après son portrait de Ian Fleming, le papa de 007 et avant celui de Natalie Wood, la brune vedette de West Sise Story, voici celui d’Alfred Hitchcock, le maître du suspense.


La marâtre de Hollywood
Le remariage de Natalie Wood avec Robert Wagner n’a surpris aucun des familiers d’une actrice souvent contrariée dans son destin par les tourments de la vie. « R.J. », comme l’on surnomme ici celui qui, après une carrière en dents de scie, est devenu une star de la télévision, connaît le plus beau rôle de sa vie auprès de la belle héroïne de West Side Story et de Gypsy. La cérémonie a eu lieu au mois de juillet dernier, et j’ai euNathalie Wood le plaisir de retrouver le couple Wagner lors d’une réception donnée par la romancière Jackie Collins à Beverly Hills. J’ai déjà eu l’occasion de croiser Natalie en des périodes moins fastes de son existence et je dois avouer qu’elle rayonne à présent d’un bonheur paisible auquel nul ne peut demeurer indifférent.
Le scénariste et journaliste Gavin Lambert, un de ses intimes depuis qu’elle a tenu le rôle-titre dans Inside Daisy Clover, le film de Robert Mulligan inspiré du roman de Gavin, m’a pris à part pour me confier l’espoir qu’il formait de voir la carrière de Natalie rebondir.
– Son histoire familiale est très complexe et ne correspond absolument en rien à tout ce que les magazines ont raconté… La vie de Natasha Gurdin – le vrai nom de Natalie – ressemble en vérité beaucoup à celle de nombreux enfants stars cornaqués par des parents possessifs, souvent maladive-ment jaloux de leur progéniture. Maria, la mère de Natalie, a depuis longtemps franchi les limites du tolérable… Saviez-vous que, pendant les années de solitude de sa fille, elle guettait chaque soir, assise dans sa voiture, les allées et venues de celle-ci et de ses petits amis ? Elle ne lui a jamais laissé un instant de répit, semant la zizanie parmi ses amis, se mêlant de ce qui ne la regardait pas…
Ce soir-là, Maria Gurdin assistait à la réception et Gavin me la désigna discrètement : elle se tenait à l’écart des invités, un verre de scotch à la main, son regard noir soupçonneux fixé sur « R.J. ». On n’aurait pu mieux dire.
Deux jours plus tard, alors que j’assistais, toujours en compagnie de Gavin auquel s’était joint le jeune dramaturge Mart Crowley (auteur des Garçons de la bande), aux repérages d’un téléfilm dans lequel devait jouer le couple Wagner, je vis les traits de Robert se figer. Je l’entendis murmurer : « La voilà ! », et, me détournant, j’aperçus Maria Gurdin qui, sanglée dans un opulent manteau de fourrure incongru sous cette latitude, faisait une arrivée remarquée. Elle ne salua personne et s’approcha de sa fille qu’elle apostropha en russe, de manière véhémente. Les deux femmes s’éloignèrent pour s’entretenir plus à l’aise, ce qui n’avait pas du tout l’air de plaire à l’actrice. « R.J. » s’approcha de nous et je pus juger à son expression des sentiments qu’il nourrissait à Rencontre de sa belle-mère. Mart se tourna vers moi et dit :
—Je crois qu’un jour il la tuera.
Au cours de la soirée que je passai en compagnie de Roddy McDowall, l’ex-enfant star héros de Qu’elle était verte ma vallée, je fus amené à croiser de nouveau « R.J. » qui, solitaire, avait décidé de venir boire un verre ou deux sur le Strip. Nous hésitions à l’aborder lorsqu’il nous aperçut et, avec un sou-rire, nous invita à le rejoindre. Roddy, facétieux, lui demanda ce qu’il avait « fait de la mariée ». « R.J. », alors, parut se décomposer. Il baissa la tête sans dire un mot, se saisit de son verre et but une longue rasade. Puis il nous dédia un regard triste avant d’avoir ces mots :
— Elle est chez sa mère.
Roddy lui posa une main fraternelle sur l’épaule.
—Je n’ai jamais été marié, mais je comprends, mon vieux. Ça ne doit pas être facile tous les jours avec cette mégère.
Wagner parut alors sortir de sa mélancolie et, se redressant, il nous lança :
— Vous connaissez la dernière ? Je me demande encore si je dois en rire ou en pleurer… Elle a décidé de me faire une réputation et, depuis quinze jours, elle sillonne tous les bars de la ville, feignant de s’enquérir de son ivrogne de gendre… Il y a deux soirs, elle est venue ici même et, après qu’elle eut fait son cirque devant tout le monde en hurlant mon nom à la cantonade, le barman, qui est un ami, lui a proposé un verre – gratuit, bien sûr. Cette folle n’a pas dit non, elle a même remis
ça, tant et si bien qu’une heure et demie plus tard il a fallu la mettre dans un taxi, ivre morte…
L’acteur partit d’un rire strident puis, levant son verre à notre santé, déclara qu’il pouvait se saouler tout à loisir, sans risquer de voir Maria venir le surprendre.
Août 1972
Prochain portrait : ALFRED HITCHCOCK

Extrait de Les Chroniques d’Oliver Alban, par Floc’h & Rivière, Robert Laffont, 19 euros.
© éditions Robert Laffont, S.A., Paris, 2006.

Lire les autres dossiers : 1/3, 3/3

Commentaires

  1. j suis fan de natalie wood et j l’adore trés bien c’est trés joli de parler d’elle dans un blog !!bon courage

  2. j suis fan de natalie wood et j l’adore trés bien c’est trés joli de parler d’elle dans un blog !!bon courage

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