Comment travaillez-vous ?
Hors écriture du scénario, je mets huit à neuf mois pour réaliser un double album. Je travaille assez vite, et j’ai adapté mon dessin pour pouvoir « tomber de la page » ! Je fais tout sur tablette graphique, du crayonné de base à la mise en couleurs. Je ne peux obtenir le trait que j’ai en tête, entre la douceur du pinceau et l’agressivité de la plume, qu’à l’aide d’outils numériques.
Pourquoi la série, d’abord appelée Poison, s’est-elle transformée au second tome en Cellule Poison ?
Nous avons eu un souci juridique avec un éditeur marseillais qui publiait un magazine de BD baptisé Poison. Il avait déposé le nom et souhaitait que tous mes albums soient pilonnés. Mais, avec Dargaud, nous avons trouvé un compromis et nous sommes contentés de changer le titre de la série.
Comment êtes-vous devenu auteur de BD ?
Après un bac arts appliqués et un BTS expression visuelle, j’ai suivi les traces de
« Je ne peux obtenir le trait que j’ai en tête, entre la douceur du pinceau et l’agressivité de la plume, qu’à l’aide d’outils numériques. »
Laurent ASTIER
mon frère aîné [Stefan Astier, scénariste d’Aven]. Je voulais raconter des histoires. J’ai d’abord été graphiste puis développeur de jeux vidéo, puis j’ai signé ma première bande dessinée – le premier tome de Cirk – chez Glénat en 2001. Depuis, j’enchaîne les albums ! Mais j’ai de plus en plus de mal avec le format imposé de 46 pages. Cela ne me correspond pas du tout, on a à peine le temps de s’intéresser aux personnages. Généralement, dans ce type d’ouvrages, il n’y en a que pour l’action. Heureusement, les paginations longues commencent à rentrer dans les mœurs.
Propos recueillis par Laurence LE SAUX
Cellule Poison #3 : La Main dans le sac
Par Laurent Astier. Dargaud, 13 €, le 18 avril.
© Dargaud
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