Tout ce que Michel Denni et Isabelle Morzadec, deux des auteurs du BDM (et responsables de la libraire Lutèce, rue d’Arras à Paris) n’ont pas dit dans les trois pages que leur consacre BoDoï 101 à l’occasion de la sortie de la 16e édition de la « bible » de la BD franco-belge.
OBTENIR UNE COUVERTURE D’HERGE ? FACILE !
Des nostalgiques de Sergent York se plaignent de ne pas trouver trace dans le BDM des vieux Artima, Les Choc et autres Brûlant.
Et ils ne les trouveront pas encore cette année. Il y a cependant beaucoup d’
Arédit (
Arédit et
Artima sont les deux noms du même éditeur français) dans le
BDM, les
Conan par exemple. Mais, c’est vrai, il reste effectivement un gros chapitre à écrire sur le sujet. Dans le nouveau
BDM, vous verrez un chapitre gigantesque sur les récits complets qui ont été historiquement les ancêtres des petits formats. Après la seconde guerre mondiale, à cause de la crise du papier et de la crise économique, il n’était pas possible d’éditer de
beaux albums cartonnés.Sont alors sortis pendant une dizaine d’années des récits complets en petits fascicules à couvertures molles. On y trouvait des séries américaines comme
Le Fantôme du Bengale, mais aussi de la création française comme
Météor,
Audax,
Vigor, etc. Ces mensuels étaient les ancêtres des petits formats. Ce nouveau chapitre passe en revue 10 à 15 ans d’Histoire de la bande dessinée en 19 petits chapitres chronologiques. Autre nouveauté dans ce
BDM, le recensement de tous les récits complets parus en
Pattes de mouche à L’Association. Et la mise à jour des mangas, notamment ceux à caractère érotique.
Certains se plaignent de la difficulté à lire le BDM, bourré de sigles.
Dernièrement, une dame de Charenton l’a acheté pour estimer sa collection. En désespoir de cause, elle est venue nous voir. La pauvre pataugeait complètement, se demandant ce que signifiait les symboles B,C et autres DR placés devant les noms d’ouvrages
(brochés, cartonnés, dos rond). Pourtant, tous les sigles utilisés dans le BDM sont expliqués dans la préface, très détaillée, qui comporte aussi un lexique BD, comment vendre, les termes utilisés, etc. Mais personne ne la lit. C’est assez terrifiant.
Comment obtenez-vous vos couvertures ?
En les demandant simplement à des amis dessinateurs ! Cette année, l’illustration est de Druillet, figure importante de la BD des
années 1970.
Delirius continue à très bien se vendre. Quand nous avons voulu mettre un Tintin en couverture, tout le monde nous a mis en garde : « La Fondation n’acceptera jamais ! » En fait, Nick Rodwell, le mari de Fanny, a été très fier qu’on lui fasse cette demande. La Fondation a simplement demandé en contrepartie une page de pub intérieure gratuite.
FIN
BDM, catalogue encyclopédique 2007-2008, 1128 pages, Éditions de l’Amateur, 49 euros, fin novembre, début décembre.
Lire les autres dossiers : 1/3, 2/3
Publiez un commentaire