Les + du blog : MANGA
GANTZ EN LONG ET EN LARGE
En donner davantage sur les univers des grandes séries devient à la mode. Jean Van Hamme et William Vance furent les précurseurs avec XIII Mystery qui disséquait l’univers du héros amnésique et fouillait la bibliographie des personnages. Vance, qui s’était pris au jeu, y apporta un soin tout particulier et une imposante documentation graphique non prévue au départ par Van Hamme. Vance avait raison. L’album, contrairement au pronostic de son éditeur, fit un carton.
Dans BoDoï 101, Jean Dufaux parle de l’éclairage qu’apporte Rapaces hors série sur la saga dessinée par Marini, rappelle Ce qui est caché, réalisé avec Mirallès sur le monde de Djinn et annonce pour l’an prochain un ouvrage consacré à l’univers de Koda, illustré par Grenson.
Va-t-on enfin savoir ce qu’il y a dans le crâne des filles ?
Mais toutes ces explorations de séries franco-belges sont de la roupie de sansonnet à côté du travail réalisé par Hiroya Oku pour Gantz/ manual. En 250 pages archi-serrées – dont 85 en quadri – l’auteur d’une des séries SF japonaises les plus dures du moment entraîne le lecteur dans l’exploration méthodique et minutieuse de son monde. Tout y passe, les personnages, leur caractère, les rapports entre eux, les armes dont ils disposent, les principaux moments forts, ne manque même pas, en final, le recensement de toutes les jolies pépés à poil ou presque qui parsèment Gantz. Sans oublier bien sûr des interviews de l’auteur et des responsables du dessin animé tiré de son œuvre. On apprend ainsi que toute une génération d’auteurs nippons entre 35 et 40 ans citent Aliens, Star Wars, Rencontre du troisième type, Starship troopers parmi les œuvres qui les ont le plus influencés. Aujourd’hui, ce sont leurs mangas qui influencent les jeunes Américains. Finalement, il y a une justice.
Gantz, par Hiroya Oku, 16 tomes parus, Tonkam, 9 euros.
MORTS-VIVANTS CONTRE EXTRA-TERRESTRES
L’avis de Kara, conscience manga de BoDoï :
Vous êtes mort ! Enfin, c’est ce qui arrive normalement quand on se prend un métro en pleine poire… Notre malchanceux usager du jour, le jeune Kei, se voit offrir une seconde chance dans un paradis qui ne ressemble en rien aux visions bibliques. Il se retrouve dans un mystérieux appartement à Tokyo dont le centre est occupé par une énorme sphère noire. Habitée par un étrange zombie nommé Gantz, la sphère propose aux trépassés de passage de participer à un safari urbain dont le but est l’éradication d’extra-terrestres aussi saugrenus que dangereux ! A la fin de chaque nuit de chasse, Gantz attribue les points aux chasseurs. Celui qui atteindra les 100 pourra renaître.
Gros flingues, belles pépés et aliens bizarres : Gantz fleure bon le manga d’action basique très gore et malsain. Mais avec Kei, son personnage principal aussi antipathique que désespéré, la série est aussi une véritable auberge espagnole de héros atypiques (voyous, gamins, psychopathes, yakuzas, politiciens, losers, etc.), prétexte à un catalogue des meilleurs comme des pires caractères humains.
Hiroya Oku, adepte des techniques modernes en matière de dessin assisté par ordinateur, a un style précis et pointilleux. armes, costumes et décors sont dessinés avec une précision millimétrique.
Gros morceau fun qui ne fait pas dans la dentelle, Gantz est également bourré d’idées aussi sympathiques qu’originales, reprises depuis dans une série télé d’animation produite par le Studio Gonzo (Last Exile, Witchblade) en 2004. Celle-ci s’attarde un peu plus sur la psychologie des personnages et ose un postulat osé : la mort serait-elle un nouveau départ ?
La série est actuellement disponible chez l’éditeur vidéo Asian Star, chapeauté par Jean Pierre Dionnet.
GANTZ © 2000 by Hiroya Oku/SHUEISHA Inc.
Copyright de la série TV : © Gonzo Digimation-Fuji TV-Gantz Partners
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