Les Enfants du solstice
La planète Gaïa, polluée par des spores, est le lieu de combats entre la population pauvre devant vivre là, et les troupes fidèles au pouvoir d’Ouranos, astre préservé du danger. C’est d’ailleurs dans cette capitale que viennent étudier les prêtresses de Luna, filles nées lors du solstice d’hiver, et les gardes de Phoebus, garçons nés au solstice d’été. La blonde Ambre et le brun Leto sont de ceux-là, mais chacun aspire au monde de l’autre : alors ils échangent de place, tout en entretenant une correspondance secrète, ciment de leur amitié indéfectible.
Créatrice de la série de Lothaire Flammes, Marianne Alexandre propose ici un long one-shot, qui interroge les thèmes de l’identité de genre, de la rébellion contre un système injuste, des rêves de jeunesse et les risques qu’on accepte de prendre pour les accomplir, coûte que coûte. Des ressorts très adolescents qui collent bien avec le design général : un trait sous la délicate influence des mangas et des webcomics et une gamme de couleurs éthérée. Hélas, si l’ensemble est cohérent et plutôt bien construit, le fond du sujet paraît bien mièvre, tout comme les rebondissements, poussifs ou traités avec une légèreté coupable. Il y avait mieux à faire pour pervertir cet univers manichéen, et incarner de beaux héros et de belles héroïnes capables de bousculer l’ordre établi. Mais on reste à la surface, dans un récit d’une pénible linéarité doté d’un dessin sans grande personnalité.
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