Les Enquêtes du commissaire Crassoulet
Renard de (très) petite taille, Léon Crassoulet est commissaire de police. Arrogant, bavard, intéressé, ambitieux… mais terriblement maladroit et carrément paresseux ! Résultat, toutes ces enquêtes finissent en eau de boudin, et son pauvre accolyte César ne peut que s’en lamenter. Et nous, on est censé en rire. Ah bon ?
Le format du gag en une page est d’une difficulté inversement proportionnelle à sa longueur. Car il faut réussir, en quelques cases, à créer un univers, familiariser le lecteur avec ses personnages, surprendre sans cesse, et bien entendu, faire rire. Olivier Le Bellec, policier et déjà scénariste du décevant 22, remplit les deux premières missions, mais échoue sur les suivantes. En effet, bien aidé par le trait enlevé et les aquarelles lumineuse de Vincent Odin, ses figures animalières de flics de dessin animé sont immédiatement drôles et sympathiques, et le petit monde du Quai des orfèvres, entre stand de tir et scènes de crimes, n’est pas dépaysant (seul le vocabulaire l’est, c’est la patte du professionnel). Hélas, les situations et les chutes sont la plupart du temps extrêmement convenues, et peinent à arracher ne serait-ce qu’un sourire. Gags visuels type tarte à la crème, quiproquos, vannes autour de la personnalité de Crassoulet et même intervention de sa maman, il y a finalement peu d’invention comique dans cet album. Dommage.
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