La Terre, en cette fin de XIXe siècle, connaît les voyages spatiaux. Et les robots, aussi. Dans cette charmante uchronie électro-steampunk, la guerre couve entre les grandes puissances européennes, et elle pourrait être précipitée par un attentat terrible : le massacre, par des hommes et robots portant les symboles prussiens, d’archéologues travaillant sur un satellite de Jupiter. En cause : un artefact mystérieux aux pouvoirs terrifiants. Qui devrait révéler la vraie nature de la jeune parisienne Meena, qui ne se doute de rien…

Après Ashrel, la Suissesse Valp se lance dans une nouvelle série ambitieuse et dynamique, tous publics. En effet, elle y réunit tous les éléments du bon feuilleton d’aventures : une jeune héroïne qui est « l’élue » mais qui ne le sait pas encore ; un univers uchronique élégant, entre glamour années 1930 et fantasy à la Jules Verne ; des robots malins et/ou flippants ; des scènes d’action enlevées ; un zest d’humour et de romance ; une méchante pleine de surprises ; des tragédies et du suspense… Tout fonctionne parfaitement, peut-être un peu trop d’ailleurs, car les ressorts du scénario sont bien classiques et attendus. Autre petit défaut, graphique celui-là : si le trait de Valp, sous influence Disney, est bien maîtrisé et fluide, sa mise en couleurs, peu contrastée et souvent trop sombre, nuit à l’ambiance générale. Dommage, car Les Fantômes de Neptune a tout pour devenir, si ce n’est une BD incontournable, une série attachante.