Les Fleurs du mal #3-7
Commençant doucement, les volumes des Fleurs du mal ont progressivement pris de l’ampleur et ont laissé Takao s’enfermer dans un cercle vicieux et pervers. Perdu dans ses sentiments d’adolescent, tiraillé entre une multitude de stimuli et deux filles qui le sollicitent, le mal-être le submerge et le déstabilise… Il s’est finalement laissé entraîner dans la folie malsaine de Sawa jusqu’à en arriver à un point de non-retour. Au tome 7 se termine un arc narratif et la radicalité dans laquelle les deux tourtereaux se sont eux-mêmes entraînés les pousse à frôler l’inévitable.
Avec cette conclusion partielle des tourments que porte Takao sur ses épaules, on atteint un climax mémorable de la série. D’une violence physique et psychologique rare, Les Fleurs du mal est un véritable déferlement d’émotions brutes qui chamboule. Touché en plein cœur, le lecteur reste le spectateur impuissant de ces deux adolescents perdus, mais totalement fascinants.
Plus la série avance et plus on comprend pourquoi l’auteur a réellement pris son envol avec la publication de cette série au Japon. Shuzo Oshimi (Dans l’intimité de Marie, Happiness…) a su créer un manga qui se vit autant qu’il se lit. Ce qui est également remarquable, c’est la constante évolution graphique dont il fait preuve. Tout devient plus sensible, plus détaillé, plus évocateur et puissant.
Ce tome 7 ouvre un nouvel arc narratif accompagné de nouveaux camarades, mais aussi de nouvelles – et superbes – jaquettes. Dans cette seconde partie, Takao a l’air d’avoir refait sa vie dans un nouveau lycée, mais semble toujours hanté par Sawa…
AKU NO HANA © Shuzo OSHIMI / Kodansha Ltd.
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