Les Louves
Septembre 1939, La Louvière, en Belgique. La famille Balthazar apprend par la radio que l’Allemagne nazie a envahi la Pologne. Très vite, le père est enrôlé dans l’armée, puis enfermé dans un stalag. Femmes et enfants vont tenter de s’organiser pour continuer à vivre tandis que d’autres vont entrer en résistance. C’est ce quotidien au féminin qui est décrit à travers les yeux de Marcelle, adolescente de 15 ans qui tient fidèlement son journal.
« Trop tard, les Loups attaqués, les vieux Loups fatigués de guerres, partirent au combat. Leurs Louves se réfugièrent au fond des tanières, serrant contre elles leurs Louveteaux… » Comment vit-on lorsqu’on est une femme belge sous l’Occupation? Flore Balthazar (Miss Annie en 2010, Frida Kahlo en 2015) a une solide référence en la matière, à savoir le journal de son aïeule Marcelle. L’auteure n’a pas choisi la facilité et a aussi pris le temps de se documenter, afin d’être fidèle à la réalité des décors, des vêtements, des attitudes. Elle a donc mélangé des souvenirs de famille à des faits réels parfois transformés.
Dès lors, la bande dessinée s’attache avant tout à décrire le quotidien des gens ordinaires, sous les bombardements. Les femmes, comme ce fut le cas durant la Première Guerre mondiale, touchent du doigt une liberté et une émancipation que permet l’absence des hommes. Les Louves devient ainsi une fresque et un récit choral qui montre tous les chemins possibles pour une femme durant la Deuxième Guerre mondiale en Belgique. Grande et petite histoires s’entremêlent, fiction et réalité s’entrechoquent à travers les destins de personnages attachants. À découvrir.
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