Les Nouvelles Aventures de Lapinot #4
Lapinot poursuit sa vie d’adulte, en compagnie d’une copine avec qui on ne sait pas trop si ça colle vraiment. Et Richard navigue autour, toujours aussi ingérable. La rencontre avec un sans-abri romancier va éprouver Lapinot dans son être : doit-il l’aider contre son gré? jusqu’où faire confiance aux autres? comment préserver un secret si dans le même temps on risque de choquer ou peiner? De quoi se faire des noeuds au cerveau et aux grandes oreilles.
Quatrième volume depuis le retour de Lapinot, et on ne se lasse pas de retrouver le personnage fétiche de Lewis Trondheim, fin et ironique observateur de la vie moderne. Après une aventure à la forme plutôt classique (mais très réussie), ce nouveau volume emprunte celle d’un recueil de strips feuilletonnant. Trois strips par page, avec à chaque fois une chute. Mais qui se suivent et construisent ainsi un récit filé. La narration est parfaitement maîtrisée, les vannes s’enchaînent avec aisance et le scénario global est plaisant. Toutefois, cette construction engendre mécaniquement une forme de répétition, et la lecture continue du livre en souffre. Si le duo comique Lapinot-Richard fonctionne toujours aussi bien, le découpage en strips l’use un peu et l’intérêt pour la trame de fond s’émousse peu à peu. Rien de trop grave pour les fans de la série, mais un album somme toute plutôt mineur.
-
Au risque de me brouiller avec le boss, je ne suis pas d’accord avec cette critique. Ce quatrième tome n’a rien de mineur, est très drôle et mérite une quatrième étoile.
Et non, le fait que je sois fan de Trondheim n’a rien à voir !
-
Entièrement d’accord avec Mr Pratt (je prends moins de risque, Benjamin n’est pas mon boss). J’ai toujours beaucoup aimé Trondheim sur les formats courts (« le pays des 3 sourires », « les aventures de l’univers », « les petits riens ») alors qu’il m’a parfois ennuyé sur des formats plus longs. Peut-être à un moment où lui s’ennuyait aussi ( cf « désoeuvré »). Cette mixité entre découpage court et trame de fond permet une respiration et une légèreté quelquefois absentes des aventures de notre lapin chouchou (notamment les dernières aventures avant le come-back) Peut-être ne faut-il pas le lire en continu justement, ce qui justifierait le découpage en strips. Couverture et titre qui tapent juste et font du bien dans cette époque masquée/confinée/barriérée
Commentaires