Par Régis Penet.
Éditions Daniel Maghen, 14 €, dispo.

Il y a des jours qui vous font regretter d’être flic. Comme celui où vous trouvez sur le rivage une dizaine de corps : ceux d’une jeune fille assassinée et de plusieurs noyés, hommes et femmes décérébrés. Cette découverte braque les projecteurs sur l’horrible business de bio-trafiquants qui procurent aux riches vieillissants des enveloppes charnelles flambant neuves. L’enquête de l’inspecteur Mia Vélickovic s’annonce ardue. Alors, pour se détendre entre deux interrogatoires, elle s’offre des plaisirs sulfureux dans une boîte de charme distinguée. L’occasion pour Régis Penet de mâtiner son intrigant polar de scènes sexy et vicieuses. Il prouve ainsi que son dessin a bien mûri depuis Marie des loups : séquences détaillées et joliment orchestrées, encrage aux ombres profondes, bien servi par les couleurs. On regrette que l’intrigue de ce premier tome n’en révèle pas plus. Mais si le scénario tient ses promesses, Régis Penet pourrait bien tenir une héroïne à la hauteur d’une Jessica Blandy.

Allison Reber