Les Oiseaux
Il y a les oiseaux version Hitchcock, et puis il y a les oiseaux de Troubs. Ici, la peur ne vient pas des animaux volants mais plutôt des hommes qui, par leur action, font disparaître les volatiles. De la Dordogne – département d’élection de Troubs – à Beyrouth, des bois de feuillus du Périgord au béton de la capitale libanaise, ils sillonnent les airs et vivent dans le moindre interstice de nature. En France, leur diversité s’amenuise; au Liban, elle résiste, mais pour combien de temps ?
Troubs poursuit sa petite introspection autour de la nature et du temps long, initié avec Mon voisin Raymond où, déjà, il se mettait en scène. Il propose une réflexion sensible sur l’écologie et la négligence des hommes envers l’environnement, en donnant la parole aux oiseaux, comme dans Mythopoïèse d’Alessandro Pignocchi. Il y associe son expérience de carnettiste de voyages – La longue marche des éléphants, Sables noirs… – pour continuer sa peinture d’une humanité fragile, en danger. Mais d’où émerge un espoir salvateur, celui incarné par la contemplation et la poésie.
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