Les Semi-Déus #1
Dans ce monde, certains jeunes gens ont développé des pouvoirs surnaturels, comme la capacité de dupliquer des objets ou, comme Asmodée, de prendre l’apparence de n’importe qui. Vendue par son père dès son plus jeune âge à la reine Bérénice, Asmodée vit avec une haine tenace envers ces adultes qui l’ont bradée, maltraitée, soumise à des privations et des sévices, et veulent encore diriger sa vie. Pourra-t-elle bousculer l’ordre établi, alors que les royaumes voisins avancent aussi leurs pions pour déstabiliser le régime ?
Le projet de cette nouvelle série est étrange : une sorte de Game of Thrones pour un lectorat jeunesse, avec un vernis de super-pouvoirs et un fond de quête initiatique à la sauce vengeresse. Et clairement, il y a un positionnement problématique ici : vouloir s’adresser aux collégiens avec un récit plein de personnages pervers et de scènes choquantes sur le fond (rien que la vente de l’enfant dans les premières pages secoue pas mal) comme sur la forme (les tortures, les meurtres, etc.). Le duo Juliette Fournier-Jean-Gaël Deschard avaient déjà proposé des histoires dont le degré de malaise semblait mal maîtrisé ou positionné (Bunny, Diosphère), et c’est à nouveau le cas ici. Le trait inspiré des animes japonais, plutôt soigné et nimbé de couleurs vaporeuses, donne une patine attirante pour de jeunes lecteurs et lectrices fans de mangas et de fantasy : mais le contenu caricatural, le scénario bancal et le niveau de cruauté gratuite trop élevé font de ce premier tome un album fort peu recommandable, pour tous, ados comme adultes.
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Coucou Benjamin Roure,
Est-ce que tu n’as pas mieux à faire que de t’infliger la lecture de nos BD, vu que tu as l’air de les détester ?
à moins bien sûr que tu ne prennes plaisir à en dire du mal, et à jouer les gardiens de la morale … Pauvres collégiens… ce n’est pas comme si les mangas existaient et que n’importe quel shonen nous dépassait largement niveau violence ou scènes choquantes… non non… Au passage tu ne parles que « positionnement » ou de cible… je ne sais pas de quoi tu parles… mais je suppose que tu ne vois les bds que comme des produits issus d’un marketing éditorial et non comme des oeuvres d’auteur.
Bref, si ce n’est pas trop te demander, fais-toi plaisir et fais-nous plaisir, ne te donne plus la peine de rédiger un avis sur nos albums.
merci d’avance
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