Les Rêveurs publient un recueil de dessins de Manu Larcenet : images choc et humour trash, comme un catalogue de tatouages clef en main. C’est Tattoo Flash.

Adoptant un style baveux et à gros traits, façon tatouage à l’ancienne, Manu Larcenet délire autour de la pédophilie, des maladies, des pauvres, des drogues, des politiques, de l’environnement, des gilets jaunes, et détourne l’imagerie populaire des super-héros, du cinéma, du sport, de l’Histoire. Ses dessins de tatouages sont souvent des blagues faciles, de la provoc’ trash, des sentences outrancières et cyniques, des mélanges de registre… Et franchement, c’est souvent assez drôle. Tout comme ses détournements de pochette de disque, qui feraient d’ailleurs de chouettes t-shirts plutôt que des tattoos… Côté graphisme, c’est bien vu, avec des noirs profonds, des couleurs criardes et des typos gothiques, ou des images alambiquées hautement colorées, à faire pâlir des tatoueurs aguerris.

Le résumé de la 4e de couverture dit tout : « 303 modèles à tatouer à l’intention de ceux qui veulent ruiner leur vie. » Et en bonus une planche de tatouages éphémères est offerte ! Reste à choisir entre « Miss Fukushima » et « Honey I’m Home » avec la tête de Jack Nicholson dans Shining…

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Tattoo Flash.
Par Manu Larcenet.
Les Rêveurs, 120 p. 20 €, juin 2019.

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