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Les Vieux Fourneaux #2

24 octobre 2014 |
SERIE
Les Vieux Fourneaux
ALBUM
Bonnie and Pierrot - 2
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
11.99 €
DATE DE SORTIE
24/10/2014
EAN
2505061637
Achat :

On avait aimé fort le premier tome de ces Vieux Fourneaux, sensible et pétulante chronique de la vieillesse qui n’abdique pas, ne lâche ni l’amour, ni le désir de vengeance.

Cette fois, le héros de cette histoire – qui peut se lire indépendamment du volume initial – est Pierre, l’un des amis d’Antoine (le veuf en cavale de Ceux qui restent). Dès la seconde page, le grand-père indigne reçoit un choc : on lui a envoyé un colis rempli d’argent, accompagné d’un mot signé Ann Bonny. Ann Bonny, son grand amour de jeunesse, qui l’entraîna à braquer une banque, et qu’il croyait morte…

On était tout prêt à suivre l’imagination débordante de Wilfrid Lupano, habituellement prompt à sortir des sentiers battus et à tisser des récits originaux. Mais ici, le scénariste déçoit. Certes, son sens du détail (ah, le gag récurrent de la boulangerie chic qui nomme pompeusement ses baguettes !) et sa mise en scène (ah, les actions coups de poing des vieillards politisés !) agissent toujours de façon épatante. Toutefois le souffle manque : on s’englue dans une intrigue principale assez improbable – pourquoi diable Sophie, qui s’est fait passer pour Ann Bonny, ne dit-elle pas la vérité quand Pierre tente de se suicider ? Restent des portraits étonnants, finement ciselés (l’inénarrable Fanfan, nonagénaire qui abrite tout un tas de contestataires). Et le trait toujours agréable et dynamique de Paul Cauuet.

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Commentaires

  1. Bonjour Madame Lesaux!
    Pour une fois où j’ai lu un des livres que vous avez chroniqué, ,je vais me permettre de vous en donner mon ressenti, qui n’est pas le même que le votre, si vous me permettez.
    Tout d’abord, je dois préciser que je ne suis pas né de la dernière pluie, mais peu avant 1950. J’ai donc pu vivre en direct, et non à la télévision, la guerre froide, les trente glorieuses en France, mai 1968, et la crise du pétrole. J’ai pu cotoyer et parfois affronter (verbalement) les communistes, gauchistes et autres anards(ouvriers de base, fonctionnairessyndiqués ou intellos branchés) toujours préts à dénoncer l’injustice du monde. Mais j’en ai rarement vu aller partir en Chine planter du riz pendant la révolution culturelle, ou aller nettoyer les ruines de Tchernobyl.
    Si je partage pas ces non-valeurs, parce que je préfère l’élévation par le haut que le nivellement par le bas, je dois cependant reconnaitre que les portraits de ces vieux nanards sont très bien brossés et rapellent bien des souvenirs.

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