Leslie Plée dans l’enfer des libraires
Parce qu’il vaut mieux rire des mauvaises expériences qu’en pleurer, Leslie Plée, 28 ans, raconte avec humour comment elle a cru devenir libraire en travaillant dans «une grande surface de produits culturels». Après des études d’art à l’école Estienne et un DUT métier du livre, la jeune femme a été embauchée dans un grand magasin du bouquin, où l’on vend des livres comme de la bière – ceux qui restent en rayon plus de 3 mois virent, même s’il faut retirer Freud du rayon psycho -, et où l’on traite les salariés avec un réel cynisme. Leslie Plée épingle ce management immoral et cette gestion calamiteuse sur son blog, aujourd’hui publié sous le titre Moi vivant, vous n’aurez jamais de pauses. Libraires de tous les pays…
Comment votre blog est-il devenu un livre ?
Tout simplement. Au départ, je ne racontais que de petites anecdotes en ligne. Ensuite, j’ai réalisé que mon expérience dans un magasin Cultura était un bon sujet et j’ai commencé un résumé complet de cette histoire en ligne. J’ai eu un bon retour des internautes. La blogueuse Pénélope Bagieu, qui est devenue directrice de collection chez Jean-Claude Gawsewitch, a repéré cette histoire et m’a proposé d’en faire un livre.
Moi vivant, vous n’aurez jamais de pauses se focalise donc sur votre expérience de libraire.
Déjà, lorsque je travaillais au magasin, j’avais commencé à noter ce qui m’arrivait dans un carnet. La plupart des gens ont une idée romantique du métier, qu’ils imaginent culturel. Mais travailler dans une grande surface de produits culturels, c’est être à mille lieux de la culture. Dans ce type de chaîne, on vend des livres comme on vend des petits pois. Et les employés ne valent rien aux yeux des patrons. La menace de se retrouver au chômage empêche les gens de revendiquer leurs droits. Si l’on n’est pas content parce que l’on n’a pas de pauses de la journée, eh bien on peut partir, tout simplement J’avais peut-être une vision naïve du monde du travail, mais ce que j’ai découvert montre une vraie régression sociale.
Comment décririez-vous votre tâche à Cultura ?
C’était un travail de manutention. Je remplissais des caisses de livres, les rangeais, les étiquetais et les retournais aux éditeurs. Les grandes centrales d’achats commandent et imposent les livres au magasin sans se soucier du public qui le fréquente, et donc sans aucune logique. D’ailleurs, réfléchir semblait quasi interdit! Par exemple, s’il nous arrivait de proposer d’exposer des livres autour d’une thématique commune, on nous reprochait de perdre notre temps à «enculer des mouches» ! Mes collègues et moi souffrions de ne pas réfléchir, alors que nous avions tous suivi des études. C’est très déprimant d’être sous-payé et pas reconnu.
Souhaitiez-vous dénoncer les méthodes de travail adoptées par ces grandes boîtes ?
Oui, car les chefs se sentent au-dessus des lois et n’ont peur de rien. Par exemple, ils fixent des horaires de malades: après une journée de travail, ils n’ont pas peur d’imposer une nocturne jusqu’à trois heures du matin – parce que l’on est en sous-effectif -, et tant pis si le lendemain on recommence à 9h. Les patrons ne se rendent même plus compte de la manière dont ils traitent les gens. Sur le blog, d’autres libraires de grandes enseignes venaient témoigner des mêmes conditions de travail. Les métiers du livre sont en train de mal tourner.
Vous dénoncez la situation avec humour…
J’aime l’ironie et le sarcasme. Quand on n’est pas bien dans sa vie, on n’a pas envie de lire des histoires tristes, mais il faut tout de même qu’elles soient profondes. Traiter de mon sujet avec ironie m’a permis de le rendre plus digeste.
Vous a-t-on vraiment offert en prime de Noël un agenda dépassé, le livre Comment réussir son divorce et un tube de gouache marron?
Oui ! C’est une histoire de malades. Je crois que ce jour-là, les chefs ont vraiment pété un plomb : ils ne savaient même plus choisir un cadeau. Tous les employés avaient travaillé d’arrache-pied depuis l’été pour l’ouverture du magasin, et ensuite pour les fêtes de Noël. Nous attendions un geste de la direction et nous étions heureux qu’elle nous fasse des cadeaux. Or nous avons été extrêmement déçus…
Personne ne s’est rebellé ?
Les chefs avaient pris soin de ne recruter que des personnes dociles, des jeunes qui travaillent pour la première fois. Tous ceux qui avaient du caractère étaient embauchés en CDD et ne restaient pas. On a essayé de faire valoir nos revendications, mais plutôt gentiment. Je voulais que nous fassions grève, mais dans ce cas-là nous n’aurions pas été payés – et déjà que l’on ne gagnait que le SMIC… Ce livre m’a servi à exprimer tout ce que j’ai dû refouler à ce moment-là.
Finalement, vous avez démissionné et êtes revenue à votre passion, le dessin.
On dit toujours qu’il vaut mieux éviter de démissionner pour ne pas perdre ses indemnités. On est encouragé à subir sa vie et pleurer en allant au travail. En fait, on peut tout à fait partir et retrouver un emploi. Aujourd’hui, j’ai fini ce livre et j’en entame un deuxième sur mes angoisses et mes phobies. Je me suis aperçue que beaucoup de mes copines étaient des Woody Allen en puissance et que, raconté avec humour, cela faisait un bon sujet! Je vais continuer à livrer des anecdotes sur mon blog. C’est un espace parfait pour tester de nouveaux styles…
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Moi vivant, vous n’aurez jamais de pauses, ou comment j’ai cru devenir libraire.
Par Leslie Plée.
Jean-Claude Gawsewitch éditeur. 15€, le 5 mars 2009.
Le blog de Leslie Plée : http://vuedelaprovince.canalblog.com
Achetez Moi vivant vous n’aurez jamais de pause sur Amazon.fr
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Cliquez pour voir les images en grand.
Images © Leslie Plée / Jean-Claude Gawsewitch éditeur
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Très heureux de voir qu’une BD va être publiée sur ce que nous vivons au quotidien lorsque l’on est employé de grandes chaînes de culture et loisirs. Je trouve malgré tout que là franchement Cultura y va fort. Je crois que c’est quand même un grand au dessus de moi 😉
En tout cas, j’ai hâte de lire tout ca 😉
Mo’
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Très heureux de voir qu’une BD va être publiée sur ce que nous vivons au quotidien lorsque l’on est employé de grandes chaînes de culture et loisirs. Je trouve malgré tout que là franchement Cultura y va fort. Je crois que c’est quand même un grand au dessus de moi 😉
En tout cas, j’ai hâte de lire tout ca 😉
Mo’
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Quand un client m’a demandé ce livre aujourd’hui, je me suis dis: « il me le faut, il me le faut! » Bon évidemment on l’avait pas… Je vais donc voir mon chef qui m’explique qu’il vaut mieux que cela soit ainsi… (je vous passe les détails du pourquoi…) bref on se protège car éjectable… triste à dire hein? Résultat: livre obtenu uniquement sur commande…
Néanmoins je tiens tout de même à dire que les chaînes ne fonctionnent pas toutes ainsi. Après avoir suivi un parcours quasi-similaire à Leslie, j’exerce ma profession de libraire à 100% (sélection d’ouvrages, réception, conseils, ventes, retours, …, bref: tout le cheminement), soutenu par un supérieur béton qui aime les livres et qui nous fait confiance. Bon je reste tout de même au SMIC, faut pas pousser! -
Quand un client m’a demandé ce livre aujourd’hui, je me suis dis: « il me le faut, il me le faut! » Bon évidemment on l’avait pas… Je vais donc voir mon chef qui m’explique qu’il vaut mieux que cela soit ainsi… (je vous passe les détails du pourquoi…) bref on se protège car éjectable… triste à dire hein? Résultat: livre obtenu uniquement sur commande…
Néanmoins je tiens tout de même à dire que les chaînes ne fonctionnent pas toutes ainsi. Après avoir suivi un parcours quasi-similaire à Leslie, j’exerce ma profession de libraire à 100% (sélection d’ouvrages, réception, conseils, ventes, retours, …, bref: tout le cheminement), soutenu par un supérieur béton qui aime les livres et qui nous fait confiance. Bon je reste tout de même au SMIC, faut pas pousser! -
Eh bien, si ce n’est pas une petite « censure » ca ? C’est moyen de la part de votre chef, non ? C’est quoi le souci ? Il ne faut pas que les lecteurs sachent ce qui se passe dans les grandes chaines ? Bah, oui, libraire dans certaines enseignes ca équivaut à mettre en rayon et renseigner, pas plus ! Et dire que des gens font plusieurs années d’études pour en arriver là !!! Ca fait peur et peine pour eux. On nous enlève au compte goutte des tâches qui faisaient que ce métier était passionnant et intéressant. C’est frustrant !
Enfin bon, moi aussi je peux encore faire certaines choses, mais pour combien de temps ?
En tout cas, j’espère bien voir Leslie Plée dans beaucoup de librairies.
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Eh bien, si ce n’est pas une petite « censure » ca ? C’est moyen de la part de votre chef, non ? C’est quoi le souci ? Il ne faut pas que les lecteurs sachent ce qui se passe dans les grandes chaines ? Bah, oui, libraire dans certaines enseignes ca équivaut à mettre en rayon et renseigner, pas plus ! Et dire que des gens font plusieurs années d’études pour en arriver là !!! Ca fait peur et peine pour eux. On nous enlève au compte goutte des tâches qui faisaient que ce métier était passionnant et intéressant. C’est frustrant !
Enfin bon, moi aussi je peux encore faire certaines choses, mais pour combien de temps ?
En tout cas, j’espère bien voir Leslie Plée dans beaucoup de librairies.
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Une censure c’est çà… après je comprends mon chef car le « big boss » n’est pas vraiment compréhensif si on peut dire çà comme çà… maintenant cela ne nous empêchera de parler de ce livre aux habitués sensibilisés par le problème! Un pis aller…
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Une censure c’est çà… après je comprends mon chef car le « big boss » n’est pas vraiment compréhensif si on peut dire çà comme çà… maintenant cela ne nous empêchera de parler de ce livre aux habitués sensibilisés par le problème! Un pis aller…
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Merci Leslie pour ton livre…
en le decouvrant hier on a rigolé et on a pas arrêté de se dire « Purée qu’est-ce que c’est vrai! » Beaucoup de gens ne savent pas quelles sont les conditions de travail dans ce genre d’enseignes et pensent que nous sommes presque des « privilégiés », eh oui nous avons du travail en ces temps de crise, de quoi se plaint on?
Alors certes on ne travaille pas à la chaine dans une usine mais si vous saviez à quel point ça y ressemble! -
Merci Leslie pour ton livre…
en le decouvrant hier on a rigolé et on a pas arrêté de se dire « Purée qu’est-ce que c’est vrai! » Beaucoup de gens ne savent pas quelles sont les conditions de travail dans ce genre d’enseignes et pensent que nous sommes presque des « privilégiés », eh oui nous avons du travail en ces temps de crise, de quoi se plaint on?
Alors certes on ne travaille pas à la chaine dans une usine mais si vous saviez à quel point ça y ressemble! -
Trouvé 2 exemplaires dans un Espace Culturel E.Leclerc. A priori, pas de censure…
Je suis assez partagé par cet album : OK le travail est dur et injuste, OK les connaissances culturelles ne semblent pas indispensables (pourquoi embaucher des littéraires, alors ? Visiblement, il vaudrait mieux des pros de l’assistanat social qui comprendraient mieux l’inculture, l’hyperculture ou le stress de personnes qui font au moins l’effort d’aller dans ce rayon), mais si Leslie Plée a quitté cet emploi, c’est pour tenter d’évoluer tant qu’elle est jeune et dynamique (pour dessiner ? Houla !!! Le dessinateur aussi est un vendeur avant tout, et la Presse ou la Pub, c’est souvent pires que les petits chefs de grandes surfaces). Pour quelqu’un qui a des ambitions professionnelles, il faut voir ce genre d’emploi comme une parenthèse entre le diplôme et la vie professionnelle, sinon c’est juste un job de vendeur qu’on ne choisit pas par vocation. La littérature, c’est au moment de la création ou de la critique qu’elle se vit vraiment, pas dans l’intervale fabrication-vente.
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Trouvé 2 exemplaires dans un Espace Culturel E.Leclerc. A priori, pas de censure…
Je suis assez partagé par cet album : OK le travail est dur et injuste, OK les connaissances culturelles ne semblent pas indispensables (pourquoi embaucher des littéraires, alors ? Visiblement, il vaudrait mieux des pros de l’assistanat social qui comprendraient mieux l’inculture, l’hyperculture ou le stress de personnes qui font au moins l’effort d’aller dans ce rayon), mais si Leslie Plée a quitté cet emploi, c’est pour tenter d’évoluer tant qu’elle est jeune et dynamique (pour dessiner ? Houla !!! Le dessinateur aussi est un vendeur avant tout, et la Presse ou la Pub, c’est souvent pires que les petits chefs de grandes surfaces). Pour quelqu’un qui a des ambitions professionnelles, il faut voir ce genre d’emploi comme une parenthèse entre le diplôme et la vie professionnelle, sinon c’est juste un job de vendeur qu’on ne choisit pas par vocation. La littérature, c’est au moment de la création ou de la critique qu’elle se vit vraiment, pas dans l’intervale fabrication-vente.
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Croyez vous vraiment que l’herbe est plus verte ailleurs !
Je suis déçu par ces propos, cette jeune fille représente une part minime de ce que pense certaines personnes.Cela ne refléte absolument pas la réalité.Je travaille avec des chefs d’une grande humanité qui pense aussi bien au confort de leurs employés qu’à leurs clients et avec des équipes motivés et passionnées par leur métier. Elle ne fait que dénigrer ses anciens collégues qui ne sont pas seulement motivés par des primes et les clients (tous ne sont pas des adeptes de grande littérature,excusez nous melle Plée).
Je pense Leslie que tu a une vision bien rose du monde du travail -
Croyez vous vraiment que l’herbe est plus verte ailleurs !
Je suis déçu par ces propos, cette jeune fille représente une part minime de ce que pense certaines personnes.Cela ne refléte absolument pas la réalité.Je travaille avec des chefs d’une grande humanité qui pense aussi bien au confort de leurs employés qu’à leurs clients et avec des équipes motivés et passionnées par leur métier. Elle ne fait que dénigrer ses anciens collégues qui ne sont pas seulement motivés par des primes et les clients (tous ne sont pas des adeptes de grande littérature,excusez nous melle Plée).
Je pense Leslie que tu a une vision bien rose du monde du travail -
Une p’tite info, un Cultura a reçu les B.D mais elles vont être apparemment retournées (n’empêche que tous les CDV (Conseiller de Vente) l’ont lu discrètement… C’est d’ailleurs d’un rescapé qui est toujours dans l’enseigne que j’ai eu l’info pour la sortie de cette PERLE !!!
Je suis moi-même une ancienne CDV, j’étais encore au rayon PLA (Papèterie Loisirs Art) chez Cultura il y a 6 mois ; ce que la miss raconte est véridique, pourtant je n’étais pas dans le même magasin ! C’est la politique de l’enseigne qui est comme ça… des cons et des incompétents voilà ce qu’on y trouve (sauf un chef que l’on a eu 3 mois…). Malheureusement il y a de plus en plus de boites qui sont gérées comme ça… où le « Management » est devenu tout puissant… et le pire c’est quand on voit les chiffres, on se rend compte que ça marcherait mieux si ce n’était pas géré comme ça… Ils ne savent absolument pas se servir du talent de leurs « simples » vendeurs… (parce que j’en ai vu du talent chez les CDV !!!) Un exemple en passant juste pour le plaisir : pendant plus de trois jours on a été en rupture complète de colle : la Honte pour un rayon « loisirs créatifs », mais c’était centralisé et on n’avait pas la main mise sur les commandes…bref tout ça pour dire que je peux faire aussi une BD côté « PLA » (j’ai moi-même fais les beaux-Arts avant de commencer dans cette enseigne ; )
En tout cas bravo Melle Leslie, une bien belle initiative qui met du baume au coeur à nous « ex-cultura »…
Bon vent -
Une p’tite info, un Cultura a reçu les B.D mais elles vont être apparemment retournées (n’empêche que tous les CDV (Conseiller de Vente) l’ont lu discrètement… C’est d’ailleurs d’un rescapé qui est toujours dans l’enseigne que j’ai eu l’info pour la sortie de cette PERLE !!!
Je suis moi-même une ancienne CDV, j’étais encore au rayon PLA (Papèterie Loisirs Art) chez Cultura il y a 6 mois ; ce que la miss raconte est véridique, pourtant je n’étais pas dans le même magasin ! C’est la politique de l’enseigne qui est comme ça… des cons et des incompétents voilà ce qu’on y trouve (sauf un chef que l’on a eu 3 mois…). Malheureusement il y a de plus en plus de boites qui sont gérées comme ça… où le « Management » est devenu tout puissant… et le pire c’est quand on voit les chiffres, on se rend compte que ça marcherait mieux si ce n’était pas géré comme ça… Ils ne savent absolument pas se servir du talent de leurs « simples » vendeurs… (parce que j’en ai vu du talent chez les CDV !!!) Un exemple en passant juste pour le plaisir : pendant plus de trois jours on a été en rupture complète de colle : la Honte pour un rayon « loisirs créatifs », mais c’était centralisé et on n’avait pas la main mise sur les commandes…bref tout ça pour dire que je peux faire aussi une BD côté « PLA » (j’ai moi-même fais les beaux-Arts avant de commencer dans cette enseigne ; )
En tout cas bravo Melle Leslie, une bien belle initiative qui met du baume au coeur à nous « ex-cultura »…
Bon vent -
Ca me rappelle quelquechose…
Effectivement… ces phrases, ces réactions, ces oppositions, je les ai vécues avec mes collègues face à une hierarchie toujours plus en décalage… des « calme ton enthousiasme », « un enterrement, un samedi? bizarre… bon, d’accord mais tu reviens après! » ou après une fausse-couche « c’est chouette, tu seras pas enceinte en fin d’année, tu vas pouvoir bosser! »…
Véridique… ces phrases sont gravées dans ma mémoire…
Mais à celà, s’ajoute l’irrespect des certains clients… qui nous prennent effectivement pour des vendeurs de petits pois… moi, mes livres, je les choisissais, les receptionnait comme on reçoit un cadeau de noël et en parlait avec les bons clients… ceux qui vous prennent pas de haut…
Alors oui, peut-être que je suis partie à temps, avant qu’on ne soit plus des libraires, mais des vendeurs de livre…
Juste pour répondre à quelqu’un plus haut : la passion est partout dans les métiers du livre… ne pas considérer l’éditeur, l’imprimeur, le coloriste, la correctrice, la traductrice, le réprésentant, l’attaché de presse, le bibliothéquaire, et le libraire… je trouve ça insultant… Quand on fait son boulot avec coeur.. surtout dans ce milieu.. on crée de la passion… désolé… je suis restée peut-être un peu poétique…
Voilà… je vais bien sûr lire le livre et bien rigoler.. et continuer à ne pas regretter mon ancien métier qui m’a quand même apporté beaucoup de bonheur… -
Ca me rappelle quelquechose…
Effectivement… ces phrases, ces réactions, ces oppositions, je les ai vécues avec mes collègues face à une hierarchie toujours plus en décalage… des « calme ton enthousiasme », « un enterrement, un samedi? bizarre… bon, d’accord mais tu reviens après! » ou après une fausse-couche « c’est chouette, tu seras pas enceinte en fin d’année, tu vas pouvoir bosser! »…
Véridique… ces phrases sont gravées dans ma mémoire…
Mais à celà, s’ajoute l’irrespect des certains clients… qui nous prennent effectivement pour des vendeurs de petits pois… moi, mes livres, je les choisissais, les receptionnait comme on reçoit un cadeau de noël et en parlait avec les bons clients… ceux qui vous prennent pas de haut…
Alors oui, peut-être que je suis partie à temps, avant qu’on ne soit plus des libraires, mais des vendeurs de livre…
Juste pour répondre à quelqu’un plus haut : la passion est partout dans les métiers du livre… ne pas considérer l’éditeur, l’imprimeur, le coloriste, la correctrice, la traductrice, le réprésentant, l’attaché de presse, le bibliothéquaire, et le libraire… je trouve ça insultant… Quand on fait son boulot avec coeur.. surtout dans ce milieu.. on crée de la passion… désolé… je suis restée peut-être un peu poétique…
Voilà… je vais bien sûr lire le livre et bien rigoler.. et continuer à ne pas regretter mon ancien métier qui m’a quand même apporté beaucoup de bonheur… -
Je suis très partagé sur cet album.
Oui Cultura est la pire des chaînes, c’est bien connu dans le métier et les conditions de travail sont monstrueuses. Le dénoncer dans le détail est intéressant.
Malgré ça Elle arrive comme une fleur, comme si le métier de libraire pouvait complètement s’improviser. Elle se plaint d’avoir fait de la manutention !
je rêve c’est la base du métier, pas toujours le plus drôle, mais c’est la base de gérer son stock. On peut avoir plus ou moins la main sur le choix des livres et la je peux comprendre la frustration, mais ranger et théâtraliser ses livres, c’est le b.a-ba.
Finalement je trouve ça un peu insultant pour ceux qui ont vraiment la passion d’être libraire. -
Je suis très partagé sur cet album.
Oui Cultura est la pire des chaînes, c’est bien connu dans le métier et les conditions de travail sont monstrueuses. Le dénoncer dans le détail est intéressant.
Malgré ça Elle arrive comme une fleur, comme si le métier de libraire pouvait complètement s’improviser. Elle se plaint d’avoir fait de la manutention !
je rêve c’est la base du métier, pas toujours le plus drôle, mais c’est la base de gérer son stock. On peut avoir plus ou moins la main sur le choix des livres et la je peux comprendre la frustration, mais ranger et théâtraliser ses livres, c’est le b.a-ba.
Finalement je trouve ça un peu insultant pour ceux qui ont vraiment la passion d’être libraire. -
Cet album DECHIRE!!
Pour y avoir travaillé 6 mois tout ce que raconte ce livre est VRAI, et encore il y en a bien plus à dire… La charte CULTURA ou encore la fouille des sacs à la sortie… Que cela plaise ou non a certain, c’est la pure vérité, on a pas dit que toute les librairies sont comme ça mais pour cette chaine c’est le cas. En tout cas moi j’ai bien rigolé en le lisant et je vais le conseiller à toutes mes copines puisqu’elles me disaient d’écrire un livre sur mon aventure la-bas!!!! -
Cet album DECHIRE!!
Pour y avoir travaillé 6 mois tout ce que raconte ce livre est VRAI, et encore il y en a bien plus à dire… La charte CULTURA ou encore la fouille des sacs à la sortie… Que cela plaise ou non a certain, c’est la pure vérité, on a pas dit que toute les librairies sont comme ça mais pour cette chaine c’est le cas. En tout cas moi j’ai bien rigolé en le lisant et je vais le conseiller à toutes mes copines puisqu’elles me disaient d’écrire un livre sur mon aventure la-bas!!!! -
Ah Leslie ! Enfin une boufée de vérité dans ce monde de « non-dit » !
Moi aussi J’adère à 100% ! Je suis du PLA et comment dire que ce bouquin à été lu, re-lu, re-re-lu et par tous les secteurs ! J’aime mon travail, mais j’aime surtout en rire avec mes collègues, mes amis, ma famille…C’est pourquoi il faut savoir accépter la critique surtout quand on se dit être une enseigne « Culturelle »! Faut pas croire mais y’a aussi beaucoup à redire sur les autres rayons ! Pour le PLA c’est du tout cuit, pas la peine d’épiloguer on pourrait en faire une encyclopédie ! Alors encore un grand merci nous avons enfin notre bible ! -
Ah Leslie ! Enfin une boufée de vérité dans ce monde de « non-dit » !
Moi aussi J’adère à 100% ! Je suis du PLA et comment dire que ce bouquin à été lu, re-lu, re-re-lu et par tous les secteurs ! J’aime mon travail, mais j’aime surtout en rire avec mes collègues, mes amis, ma famille…C’est pourquoi il faut savoir accépter la critique surtout quand on se dit être une enseigne « Culturelle »! Faut pas croire mais y’a aussi beaucoup à redire sur les autres rayons ! Pour le PLA c’est du tout cuit, pas la peine d’épiloguer on pourrait en faire une encyclopédie ! Alors encore un grand merci nous avons enfin notre bible ! -
Non mais hé ho. C’est pas barbie land, c’est une librairie. Oui, ce sont des cartons lourds, des mal de dos, des clients paumés et désagréables… mais c’est le métier de libraire !
Il n’y a pas d’employés spécialisés dans le port de cartons, dans le rangement de livres sur étagères ou dans le collage d’étiquettes. C’est un métier difficile, mal payé et peu reconnu, mais c’est un métier de passionnés.
Débarquer à Cultura en espérant être posée sur ses fesses devant un écran pour conseiller seulement les auteurs qu’on aime, faut quand même le faire mademoiselle. Oui, il y a des problèmes à régler dans ce genre d’enseignes, je suis bien placée pour le savoir. De là à baver sur tout en ne gardant rien de bon… la vocation n’est sûrement pas la bonne.
Je me sens presque insultée dans cet album. Je suis libraire, et c’est quelque chose qui s’apprend. Sinon, on peut aussi faire de la Bd pour critiquer, là on est assise au chaud et c’est pas nous qui portons les cartons… -
Non mais hé ho. C’est pas barbie land, c’est une librairie. Oui, ce sont des cartons lourds, des mal de dos, des clients paumés et désagréables… mais c’est le métier de libraire !
Il n’y a pas d’employés spécialisés dans le port de cartons, dans le rangement de livres sur étagères ou dans le collage d’étiquettes. C’est un métier difficile, mal payé et peu reconnu, mais c’est un métier de passionnés.
Débarquer à Cultura en espérant être posée sur ses fesses devant un écran pour conseiller seulement les auteurs qu’on aime, faut quand même le faire mademoiselle. Oui, il y a des problèmes à régler dans ce genre d’enseignes, je suis bien placée pour le savoir. De là à baver sur tout en ne gardant rien de bon… la vocation n’est sûrement pas la bonne.
Je me sens presque insultée dans cet album. Je suis libraire, et c’est quelque chose qui s’apprend. Sinon, on peut aussi faire de la Bd pour critiquer, là on est assise au chaud et c’est pas nous qui portons les cartons… -
C’est vrai que, honnêtement cet album m’a fait beaucoup rire. je me suis retrouvée dans de nombreuses situations (les pipeaux qu’on sort aux clients, ceux qui sont désagréables et les mystères insondables de l’informatique…).
Seulement je trouve ça vraiment dommage de passer a coté de tous les aspects formidables de ce métier. Un de mes plus grands plaisir reste le contact et l’échange avec une clientèle passionnée (si si ça existe!!) et qui est en demande de contacts avec un vrai professionnel du livre.
De plus j’ai la chance d’avoir une responsable qui nous laisse beaucoup de latitudes tant par rapport aux quantités qu’aux chois éditoriaux que nous faisons.
Alors c’est sur, le mal de dos et le découragement ça existe pour moi aussi, mais je ne voudrais pas faire un autre métier. Le livre c’est une passion qu’on a dans la peau et pour tous ceux qui n’ont pas de tallent créateur, libraire reste un très beau métier. -
C’est vrai que, honnêtement cet album m’a fait beaucoup rire. je me suis retrouvée dans de nombreuses situations (les pipeaux qu’on sort aux clients, ceux qui sont désagréables et les mystères insondables de l’informatique…).
Seulement je trouve ça vraiment dommage de passer a coté de tous les aspects formidables de ce métier. Un de mes plus grands plaisir reste le contact et l’échange avec une clientèle passionnée (si si ça existe!!) et qui est en demande de contacts avec un vrai professionnel du livre.
De plus j’ai la chance d’avoir une responsable qui nous laisse beaucoup de latitudes tant par rapport aux quantités qu’aux chois éditoriaux que nous faisons.
Alors c’est sur, le mal de dos et le découragement ça existe pour moi aussi, mais je ne voudrais pas faire un autre métier. Le livre c’est une passion qu’on a dans la peau et pour tous ceux qui n’ont pas de tallent créateur, libraire reste un très beau métier. -
J’ai adoré cette BD. Elle résume bien le vécu dans cette enseigne. Libraire ailleurs, je confirme qu’on peut se faire plaisir dans le métier. Peut-être pas pour un meilleur salaire mais avec des managers compétents et des clients friants de vrais conseils et de partage de lecture.
Par contre, j’aurais bien gratiné un peu plus la considération des « vendeurs à C. » par les clients , ainsi que les questions parfois terribles que les clients posent aux libraires !
Bonne continuation, avec le même dessin épuré, l’humour vrai et pur et un personnage principal attachant 😉 -
J’ai adoré cette BD. Elle résume bien le vécu dans cette enseigne. Libraire ailleurs, je confirme qu’on peut se faire plaisir dans le métier. Peut-être pas pour un meilleur salaire mais avec des managers compétents et des clients friants de vrais conseils et de partage de lecture.
Par contre, j’aurais bien gratiné un peu plus la considération des « vendeurs à C. » par les clients , ainsi que les questions parfois terribles que les clients posent aux libraires !
Bonne continuation, avec le même dessin épuré, l’humour vrai et pur et un personnage principal attachant 😉 -
salut
la situation en milieu de travail est pire que ça
etant delegué du personnel,c’est super dur pour avoir quelque chose
le CE est inexistant et pour les appelé tu peux attendre
les autres delegués sont passé adjoint donc ne te suivent plus
je suis au multimedia et c’est la meme chose,chef incompetent,l’adjoint est forcement un suce boule qui connait encore moins que le chef
ca donne envie de partir mais pour l’instant j’ai pas d’autre boulot alors je vis avec
c’est comme ça
en tout cas,il y a beaucoup de vraicultura n’est pas mieux qu’ailleurs mais bizarrement ailleurs il y a des avantages que nous n’avons pas comme des tickets restos ou des reductions immediates sur les produits que nous vendons,ils preferent foutre a la benne des cd plutôt que les donner,vous voyez le truc?
on a pas le droit de parler trop longtemps avec les clients,en revenant a la charte cultura,j’aimerais bien la voir car jamais vu en 3 ans.
ont payé au meme prix que les autres enseignes de la grande distrib mais rien de plusconseillers de vente,unissez-vous!c’est ensemble qu’on les feras bouger!montons un syndicat
les gens des services centraux qui ne sont pas plus intelligents que nous doivent etre payés autant que nous!
d’ailleurs je previserais que nous n’avons pas le droit de manger a nos postes de travail alors qu’a la centrale,le gars livre souvent des pizza la bas…lol@+
-
salut
la situation en milieu de travail est pire que ça
etant delegué du personnel,c’est super dur pour avoir quelque chose
le CE est inexistant et pour les appelé tu peux attendre
les autres delegués sont passé adjoint donc ne te suivent plus
je suis au multimedia et c’est la meme chose,chef incompetent,l’adjoint est forcement un suce boule qui connait encore moins que le chef
ca donne envie de partir mais pour l’instant j’ai pas d’autre boulot alors je vis avec
c’est comme ça
en tout cas,il y a beaucoup de vraicultura n’est pas mieux qu’ailleurs mais bizarrement ailleurs il y a des avantages que nous n’avons pas comme des tickets restos ou des reductions immediates sur les produits que nous vendons,ils preferent foutre a la benne des cd plutôt que les donner,vous voyez le truc?
on a pas le droit de parler trop longtemps avec les clients,en revenant a la charte cultura,j’aimerais bien la voir car jamais vu en 3 ans.
ont payé au meme prix que les autres enseignes de la grande distrib mais rien de plusconseillers de vente,unissez-vous!c’est ensemble qu’on les feras bouger!montons un syndicat
les gens des services centraux qui ne sont pas plus intelligents que nous doivent etre payés autant que nous!
d’ailleurs je previserais que nous n’avons pas le droit de manger a nos postes de travail alors qu’a la centrale,le gars livre souvent des pizza la bas…lol@+
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a noter que ton livre n’est plus montreé sur des tables nouveautés mais bien retiré des rayons
ce qui est bete car ne pas le vendre est aussi une façon de dire que tout ce qui se passe dedans est vrai…c’est un peu comme « le secret des mulliez » condideré come « livre noir chez cultura »,il est impossible de le commander
a savoir que « mein kampf » est en libre vente par contre…ou est la liberté d’expression?je me le demande
@+ et bon courage -
a noter que ton livre n’est plus montreé sur des tables nouveautés mais bien retiré des rayons
ce qui est bete car ne pas le vendre est aussi une façon de dire que tout ce qui se passe dedans est vrai…c’est un peu comme « le secret des mulliez » condideré come « livre noir chez cultura »,il est impossible de le commander
a savoir que « mein kampf » est en libre vente par contre…ou est la liberté d’expression?je me le demande
@+ et bon courage -
je viens de lire ta BD.
tout est vrai, je suis du PLA c’est parfois pire.
bravo -
je viens de lire ta BD.
tout est vrai, je suis du PLA c’est parfois pire.
bravo -
Merci Leslie !!!!
Cela fait 3 ans que je bosse à Cultura au PLA, et je peux te dire que je déprime ici. Ta BD exprime ce que je ressens au quotidien, bien que tu le raconte sur le ton de l’humour. Cette chaîne est vraiment la pire qui existe sur le marché. Diplômés de grandes écoles pour la plupart, nous sommes considérés comme de simples moutons de Panurge qui subissons la volonté des SC. A votre avis, pourquoi notre point accueil s’appelle « la bergerie », c’est pas pour rien. Bref tout ça pour dire qu’on nous prend vraiment pour des cons. Vous trouver normal que ma collègue à 7 mois de grossesses soit à quatre pattes dans les rayons pour installer des pains d’argile de 10kgs. Et pourquoi trois de mes collègues du PLA démissionnent pour cause de dépression aggravée (l’une d’elle a fait plusieurs tentatives de suicide dont une dans le magasin). On se retrouve pendant plusieurs mois sans responsable, et vous trouver ça normal (il y en a même un qui s’est fait virer pour cause de harcellement sexuel). Sans compter les « aucuns » avantages dont nous disposons : ah si c’est vrai j’oubliais la prime d’ancienneté de 23€ que j’ai touché pour mes 3 ans dans la boîte. Merci Cultura !! Mais à quand les tickets restos, les réductions en magasin, un vrai CE, de vraies primes, une bonne paye, des pauses 😉 … et la reconnaissance tout simplement ?
Moi je dis vive la future grève, juste après les EA, puisque de toute façon on va pas monter en grade. Je m’explique pour monter en grade il faut remplir un max de critères à la cons qui ne tiennent même pas compte de la personne, des initiatives,… Pour remplir ces critères il faut avoir suivi des « pseudo » formations, mais le problème c’est qu’on ne nous en donne pas. Donc autant dire que tu gagneras toujours entre 1000 et 1200e chez Cultura. Imaginez en plus, si vous bossez le dimanche, vous n’êtes même pas payer double, on vous donne une journée de récup. C’est pas du foutage de gueule ?!
Alors je sais pas si c’est comme ça partout, ou juste chez Cultura ou bien juste dans mon magasin mais faudrait qu’on m’explique si c’est normal. En tout cas si vous êtes partant pour la grève faite moi signe !!! Encore merci pour tout Leslie, et bonne continuation dans ta nouvelle vie. -
Merci Leslie !!!!
Cela fait 3 ans que je bosse à Cultura au PLA, et je peux te dire que je déprime ici. Ta BD exprime ce que je ressens au quotidien, bien que tu le raconte sur le ton de l’humour. Cette chaîne est vraiment la pire qui existe sur le marché. Diplômés de grandes écoles pour la plupart, nous sommes considérés comme de simples moutons de Panurge qui subissons la volonté des SC. A votre avis, pourquoi notre point accueil s’appelle « la bergerie », c’est pas pour rien. Bref tout ça pour dire qu’on nous prend vraiment pour des cons. Vous trouver normal que ma collègue à 7 mois de grossesses soit à quatre pattes dans les rayons pour installer des pains d’argile de 10kgs. Et pourquoi trois de mes collègues du PLA démissionnent pour cause de dépression aggravée (l’une d’elle a fait plusieurs tentatives de suicide dont une dans le magasin). On se retrouve pendant plusieurs mois sans responsable, et vous trouver ça normal (il y en a même un qui s’est fait virer pour cause de harcellement sexuel). Sans compter les « aucuns » avantages dont nous disposons : ah si c’est vrai j’oubliais la prime d’ancienneté de 23€ que j’ai touché pour mes 3 ans dans la boîte. Merci Cultura !! Mais à quand les tickets restos, les réductions en magasin, un vrai CE, de vraies primes, une bonne paye, des pauses 😉 … et la reconnaissance tout simplement ?
Moi je dis vive la future grève, juste après les EA, puisque de toute façon on va pas monter en grade. Je m’explique pour monter en grade il faut remplir un max de critères à la cons qui ne tiennent même pas compte de la personne, des initiatives,… Pour remplir ces critères il faut avoir suivi des « pseudo » formations, mais le problème c’est qu’on ne nous en donne pas. Donc autant dire que tu gagneras toujours entre 1000 et 1200e chez Cultura. Imaginez en plus, si vous bossez le dimanche, vous n’êtes même pas payer double, on vous donne une journée de récup. C’est pas du foutage de gueule ?!
Alors je sais pas si c’est comme ça partout, ou juste chez Cultura ou bien juste dans mon magasin mais faudrait qu’on m’explique si c’est normal. En tout cas si vous êtes partant pour la grève faite moi signe !!! Encore merci pour tout Leslie, et bonne continuation dans ta nouvelle vie. -
Lire ceci dans la même phrase :
« on a pas dit que toute les librairies sont comme ça mais pour cette chaine c’est le cas »
Librairie et chaîne… A tenter de parler d’un milieu que l’on ne connait pas il vaudrait mieux se taire. Où on est une librairie ou on est une chaîne, une chaîne de librairie, à proprement parler ça n’existe pas.
Comme s’il suffisait d’avoir fait des études de littérature pour être libraire ou avoir un Bts vente pour s’assurer de vendre tous les produits même ceux dit culturels…
A savoir qu’il y a tout de même peu de libraires (je parle de nos jours, pas de nos aïlleux) qui exercent correctement leur métier en ayant appris sur le tas…
Il ne suffit pas de connaître les auteurs d’un programme universitaire ou un logiciel de librairie pour se dire libraire, et s’imaginer que les livres arrivent pointés, trié, étiquetés et mis en rayon et qu’alors là seulement on devient libraire on va pouvoir vendre ce qu’on aime ! Quand un client demande « Mein Kampf » personne ne peut en refuser la vente, la loi l’interdit, en revanche un libraire peut faire traîner en longueur jusqu’à ce que le client s’épuise et s’en retourne vers une chaîne. Les chaînes réalisent sans complexe près de 90 % des ventes de ce titre en France. J’ai une amie qui a perdu son travail dans une Fnac parisienne pour avoir refusé systématiquement de le commander… On peut avoir ses idée mais il faut aussi apprendre à vendre ce que l’on hait !
Enfin un détail qui vaut son pesant d’or, c’est qu’il existe bien des formations professionnelles du métier de libraire tant dispensé par l’Institut National à la Formations de Libraire que les I.U.T. Quand une grande chaîne recrute, elle a souvent tendance à mettre de côté les candidats issus de ces formations. Souvent considérés comme « dangereux » au niveau des idées, de leur connaissance du droit du travail, et surtout peu capables de se plier au règles de la grande distribution.
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Lire ceci dans la même phrase :
« on a pas dit que toute les librairies sont comme ça mais pour cette chaine c’est le cas »
Librairie et chaîne… A tenter de parler d’un milieu que l’on ne connait pas il vaudrait mieux se taire. Où on est une librairie ou on est une chaîne, une chaîne de librairie, à proprement parler ça n’existe pas.
Comme s’il suffisait d’avoir fait des études de littérature pour être libraire ou avoir un Bts vente pour s’assurer de vendre tous les produits même ceux dit culturels…
A savoir qu’il y a tout de même peu de libraires (je parle de nos jours, pas de nos aïlleux) qui exercent correctement leur métier en ayant appris sur le tas…
Il ne suffit pas de connaître les auteurs d’un programme universitaire ou un logiciel de librairie pour se dire libraire, et s’imaginer que les livres arrivent pointés, trié, étiquetés et mis en rayon et qu’alors là seulement on devient libraire on va pouvoir vendre ce qu’on aime ! Quand un client demande « Mein Kampf » personne ne peut en refuser la vente, la loi l’interdit, en revanche un libraire peut faire traîner en longueur jusqu’à ce que le client s’épuise et s’en retourne vers une chaîne. Les chaînes réalisent sans complexe près de 90 % des ventes de ce titre en France. J’ai une amie qui a perdu son travail dans une Fnac parisienne pour avoir refusé systématiquement de le commander… On peut avoir ses idée mais il faut aussi apprendre à vendre ce que l’on hait !
Enfin un détail qui vaut son pesant d’or, c’est qu’il existe bien des formations professionnelles du métier de libraire tant dispensé par l’Institut National à la Formations de Libraire que les I.U.T. Quand une grande chaîne recrute, elle a souvent tendance à mettre de côté les candidats issus de ces formations. Souvent considérés comme « dangereux » au niveau des idées, de leur connaissance du droit du travail, et surtout peu capables de se plier au règles de la grande distribution.
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je bosse dans une enseigne du même genre (au stock)… »on est les plus beaux, les meilleurs, les ++++++ tout », n’empêche que quand je suis allé voir le banquier pour demander un crédit pour acheter une voiture, il m’a dit « domage que vous soyiez a mi-temps, vous auriez pu avoir une voiture neuve sinon », je suis en 35h/semaine, au smic avec 8 ans de boîte…lol ça me fait marrer parce qu’en fait je ne sais pas pourquoi je reste, les horaires surement, je finis tous les jours a 15h !
pour ce qui est du management, chez nous c’est le syndrome de peter, qui s’applique (j’explique en gros pour ceux qui ne connaissent pas : en bref, plus t’es incompétent, plus tu as de l’avancement pour qu’on puisse mieux controler tes éventuelles conneries…donc celui qui est le plus haut…imaginez), heureusement que mon chef de secteur est super !!! oui oui y’a quand même des chefs sympa !
bon j’avoue qu’en réceptionnant les bouquins, je n’avais jamais vu cette BD jusqu’a ce qu’elle sorte en pocket, et que nous ayons changé de responsable librairie !!!! hihihihihi mais quel bonheur, bravo Leslie pour ce moment de vérité qui m’a fait mourir de rire, alors que moi je suis encore dedans…
je dois être maso…lol -
je bosse dans une enseigne du même genre (au stock)… »on est les plus beaux, les meilleurs, les ++++++ tout », n’empêche que quand je suis allé voir le banquier pour demander un crédit pour acheter une voiture, il m’a dit « domage que vous soyiez a mi-temps, vous auriez pu avoir une voiture neuve sinon », je suis en 35h/semaine, au smic avec 8 ans de boîte…lol ça me fait marrer parce qu’en fait je ne sais pas pourquoi je reste, les horaires surement, je finis tous les jours a 15h !
pour ce qui est du management, chez nous c’est le syndrome de peter, qui s’applique (j’explique en gros pour ceux qui ne connaissent pas : en bref, plus t’es incompétent, plus tu as de l’avancement pour qu’on puisse mieux controler tes éventuelles conneries…donc celui qui est le plus haut…imaginez), heureusement que mon chef de secteur est super !!! oui oui y’a quand même des chefs sympa !
bon j’avoue qu’en réceptionnant les bouquins, je n’avais jamais vu cette BD jusqu’a ce qu’elle sorte en pocket, et que nous ayons changé de responsable librairie !!!! hihihihihi mais quel bonheur, bravo Leslie pour ce moment de vérité qui m’a fait mourir de rire, alors que moi je suis encore dedans…
je dois être maso…lol -
Cultura et la plupart des grands réseaux me semblent avoir bien des points communs. Les noms de ces chaines-réseaux commence par un F (comme Foire), un V (comme Viril), voire un A (comme Abruti).
La plupart des vendeurs sont passionnés et diplômés, voire aimables. Mais quand je discute un peu avec eux (et oui, je suis sympa!!), ils se plaignent à chaque fois de passer plusieurs heures par jour à transporter des caisses, compter des livres, mettre des étiquettes, remplir les bordereaux de retour… Un boulot pas trés intéressant, mais comme il est plus sympa de travailler dans la BD que dans d’autres secteurs (boucherie, pompres funèbres, supermarchés), les candidats se précipitent, même pour un CDD de six mois payé au SMIC. Les possibilités d’évolution sont trés rares. -
Cultura et la plupart des grands réseaux me semblent avoir bien des points communs. Les noms de ces chaines-réseaux commence par un F (comme Foire), un V (comme Viril), voire un A (comme Abruti).
La plupart des vendeurs sont passionnés et diplômés, voire aimables. Mais quand je discute un peu avec eux (et oui, je suis sympa!!), ils se plaignent à chaque fois de passer plusieurs heures par jour à transporter des caisses, compter des livres, mettre des étiquettes, remplir les bordereaux de retour… Un boulot pas trés intéressant, mais comme il est plus sympa de travailler dans la BD que dans d’autres secteurs (boucherie, pompres funèbres, supermarchés), les candidats se précipitent, même pour un CDD de six mois payé au SMIC. Les possibilités d’évolution sont trés rares. -
Je travaille aussi dans une « chaîne », le magasin fut avant une librairie traditionnelle de centre-ville, centenaire. Nous ne nous transformons que depuis quelques années et comparativement à Cultura avons encore quelques avantages…Mais cela ne durera pas. Par ailleurs, il est tout à fait vrai que la centralisation, les employés non remplacés, et les choix « venus d’en haut » au lieu d’améliorer les choses plombent gravement les résultats…Management à la noix, pression, tensions, et un résultat merdique au final.Les clients s’en vont…
Par contre je suis assez d’accord sur l’idéalisme de certains, vendeur en librairie, même chez des indépendants c’est de la manutention, c’est vendre des daubes best-sellers genre Musso/Lévy, c’est conseiller aussi bien l’intello que le beauf, c’est faire du commerce itou.
Enfin tous les étudiants qui ont bossé chez nous avaient une culture générale plutôt nase, peu d’orthographe, et ne tenaient pas la route face aux clients cultivés.Et je ne parle pas par jalousie, je suis une ancienne prof de lettres classiques, merci, des études j’en ai fait. Je sais malheureusement que depuis pas mal d’années sortir d’une fac ne veut plus dire grand-chose.
C’est même souvent assez ahurissant.Quant aux formations spécialisées, dans le métier on n’y croit pas trop. Les meilleurs libraires que j’ai connus n’avaient souvent pas fait de formation particulière, ni forcément d’études de lettres.
A lire: Fahrenheit 2010 d’Isabelle Desesquelles, chez Stock. Le style n’est pas terrible à mon goût mais le bouquin évoque la chaîne ChaPitre… -
Je travaille aussi dans une « chaîne », le magasin fut avant une librairie traditionnelle de centre-ville, centenaire. Nous ne nous transformons que depuis quelques années et comparativement à Cultura avons encore quelques avantages…Mais cela ne durera pas. Par ailleurs, il est tout à fait vrai que la centralisation, les employés non remplacés, et les choix « venus d’en haut » au lieu d’améliorer les choses plombent gravement les résultats…Management à la noix, pression, tensions, et un résultat merdique au final.Les clients s’en vont…
Par contre je suis assez d’accord sur l’idéalisme de certains, vendeur en librairie, même chez des indépendants c’est de la manutention, c’est vendre des daubes best-sellers genre Musso/Lévy, c’est conseiller aussi bien l’intello que le beauf, c’est faire du commerce itou.
Enfin tous les étudiants qui ont bossé chez nous avaient une culture générale plutôt nase, peu d’orthographe, et ne tenaient pas la route face aux clients cultivés.Et je ne parle pas par jalousie, je suis une ancienne prof de lettres classiques, merci, des études j’en ai fait. Je sais malheureusement que depuis pas mal d’années sortir d’une fac ne veut plus dire grand-chose.
C’est même souvent assez ahurissant.Quant aux formations spécialisées, dans le métier on n’y croit pas trop. Les meilleurs libraires que j’ai connus n’avaient souvent pas fait de formation particulière, ni forcément d’études de lettres.
A lire: Fahrenheit 2010 d’Isabelle Desesquelles, chez Stock. Le style n’est pas terrible à mon goût mais le bouquin évoque la chaîne ChaPitre… -
Précision: légalement, on ne doit pas « exhiber » Mein Kampf, mais on peut tout à fait le commander.
Et quelqu’un peut vouloir y avoir accès comme document. C’est comme si l’on interdisait l’accès aux discours de Robespierre ou Mussolini, au Petit Livre Rouge etc.C’est un peu con, comme remarque…Bien sûr qu’il y aura peut-être un facho honteux qui le commandera, mais là on entre dans un autre discours. La libraire qui se prend pour Jean Moulin me faiti rigoler, si un étudiant en Histoire qui fait sa thèse sur l’Allemagne nazie le commande, il doit être puni?:-) -
Précision: légalement, on ne doit pas « exhiber » Mein Kampf, mais on peut tout à fait le commander.
Et quelqu’un peut vouloir y avoir accès comme document. C’est comme si l’on interdisait l’accès aux discours de Robespierre ou Mussolini, au Petit Livre Rouge etc.C’est un peu con, comme remarque…Bien sûr qu’il y aura peut-être un facho honteux qui le commandera, mais là on entre dans un autre discours. La libraire qui se prend pour Jean Moulin me faiti rigoler, si un étudiant en Histoire qui fait sa thèse sur l’Allemagne nazie le commande, il doit être puni?:-) -
Elle est bien contente d’elle Cerise ,et pas méprisante avec ça.On voit que ses chères études de lettres(classiques) l’on elle aussi mise sur un piédestal.
Il fait pas trop frais là haut seule avec les plus grands penseurs?Elle y connait quelque chose à la BD ce machin pour beaufs inculte? -
Elle est bien contente d’elle Cerise ,et pas méprisante avec ça.On voit que ses chères études de lettres(classiques) l’on elle aussi mise sur un piédestal.
Il fait pas trop frais là haut seule avec les plus grands penseurs?Elle y connait quelque chose à la BD ce machin pour beaufs inculte?
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