L’expo Dupuy-Berberian en photos
Ce sont les stars de ce festival. Philippe Dupuy et Charles Berberian, grands prix du Festival d’Angoulême et présidents du jury, se voient consacrer au Centre International de la Bande Dessinée et de l’Image (CIBDI) une exposition didactique et éclectique. Elle regroupe plus de deux cents pièces originales, et « tente de percer à jour le mystère de leurs créations communes… et séparées ! » Un programme bien ambitieux…
Dans la première salle trône une machine infernale, qui actionne un crayon géant. Telles deux marionnettes, les auteurs en carton pâte assistent à ses soubresauts. On découvre les étiquettes qu’ils ont dessinées pour des bouteilles de vins, des affiches de films ou de festivals, des planches marquées par l’influence d’Yves Chaland puis, plus tard, le graphisme des années 1920.
Le cabinet de curiosités du duo ébahit: ils y montrent leur collection personnelle de planches. La tête tourne en dégustant les dessins de Loustal, Ludovic Debeurme, Jijé, Lewis Trondheim, Lucie Durbiano, David Scrima, Nicolas de Crécy, Chris Ware ou Blexbolex. Un groupe de gamins (arrivés en masse, en provenance d’une école du coin) semble totalement fasciné pour le Batman de Blutch.
Dans une petite pièce à part a pris chair la maison close de Ruppert et Mulot, invités spéciaux de Dupuy-Berberian. Leur projet virtuel nous avait séduits, dans son esprit foutraque et délirant. Sa concrétisation déçoit: dans une espèce de boudoir molletonné, tapissé de velours rouge, quelques boutons cuivrés coulissent pour laisser voir un dessin. L’ambiance n’y est pas désagréable, mais un peu plus de matière et un grain de folie n’auraient pas nui.
Photos © BoDoï
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