L’Extrabouriffante aventure des Super Deltas #1
Des gamins jouent sur un terrain bizarrement marqué au sol. Et là, d’un coup, WOOOOOM. Un immense laser tombe juste à côté et télétransporte une vieille dame, une ado, deux gamins et un pigeon, auprès d’une demi-tête géante dans un bocal: celle-ci les charge de combattre des entités qui tentent de conquérir leur monde. Et hop, voilà nos héros malgré eux dotés de super-pouvoirs auxquels ils ne comprennent rien, balancés dans une zone étrange pour tabasser des bestioles…
Entre parodie et hommage aux récits « sentaï » – ces héros japonais façon Power Rangers –, ce premier volume souffle le chaud et le froid dans la nuque du lecteur. On est d’abord pris par le rythme trépidant de l’intrigue, qui ne révèle rien de ses tenants et aboutissants, laissant le lecteur, comme les héros, dans un flou tantôt grisant, tantôt énervant. Puis on sourit aux quelques réparties bien tournées. Au bout d’un moment, la machine tourne à vide et on n’a plus qu’à profiter de la baston – 40 pages sur les 100 du volume, tout de même. Heureusement, cette longue avalanche de mandales est pêchue et franchement rafraîchissante. Pourtant cela ne suffit pas, même pour un premier tome censé poser les bases d’une saga. Certes, le graphisme d’inspiration manga et jeu vidéo n’est pas déplaisant, et l’intention de laisser planer le mystère est louable. Mais l’ensemble manque de fond et d’une vraie originalité pour qu’on ait envie de lire la suite. Edouard Cour nous avait emballés avec son Hérakles. Il nous laisse dubitatifs avec ces Super Deltas, gentiment potaches mais pas plus que ça.
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