Par Keiko Suenobu. Kurokawa, 6,50€, le 10 novembre 2011.
20 volumes parus sur 20 – Série terminée au Japon.

Ayumu est une collégienne aux résultats scolaires médiocres. Elle se lance le pari fou d’entrer dans une école prestigieuse avec une amie. Après des efforts colossaux, seule Ayumu est prise. Entre son sentiment de culpabilité et l’ambiance pesante dans son nouvel établissement, la jeune fille va entrer dans un cercle infernal de violence, d’humiliation et de persécution.

Keiko Suenobu a déjà été publiée en France, chez Panini Manga, avec son titre Vitamine. C’est dans le même registre que Life se situe : les violences scolaires. On est donc bien loin des shôjo traitant d’amour de jeunesse. Ici, Ayumu essaye tout simplement de vivre, voire de survivre à tout ce que ses camarades de classe lui font subir. Elle va être malmenée tout au long de la série. La vie d’une adolescente n’est déjà pas évidente, mais lorsque que l’on est victime d’agressions physiques ou verbales, on se demande si la vie vaut tout simplement  d’être vécue… Après des tentatives de suicide, de multiples scarifications, des brimades, du harcèlement et même une séquestration, Ayumu rencontre Miki. Une lueur d’espoir vient alors égayer son quotidien, même si tout est loin d’être terminé…

Le dessin est classique pour un shôjo : les arrière- plans sont souvent absents et il n’est pas rare de trouver des trames soutenant l’émotion et les sentiments des personnages. Mais ce titre reste à part car la mangaka parvient à rendre des scènes frappantes et intenses grâce à un trait et une mise en scène dynamique. Avec ces 20 volumes rudes, intensifs et parfois insoutenables, Keiko Suenobu dénonce l’ijime, le harcèlement scolaire. Ne faisant pas dans la dentelle et n’ayant pas peur de choquer, au risque parfois d’être poussif, ce manga montre l’impensable et dévoile l’horreur que subissent certains élèves. Un manga coup de poing.

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LIFE © Keiko Suenobu / Kodansha Ltd.