Lightfall #2
Après La Dernière Flamme, un premier tome flamboyant et prometteur, on retrouve Béa, son chat Nimm et son ami galdurien Cad, dont l’épopée se poursuit pour retrouver le Grand-pa de Béa (un cochon-sorcier) et accessoirement sauver le monde. De fait, l’ombre menaçante de Kest Ke Belenus, l’oiseau de mauvais augure qui a volé la Flamme, plane toujours au-dessus du pays d’Irpa. Sa soif de destruction est inextinguible : après son passage, chaque cité est plongée dans l’obscurité. La petite bande s’enrichit de nouveaux personnages savoureux, aussi improbables que convaincants (sans spoiler : l’animal sauvé de la boue est irrésistible). Ils continuent leur périple, qui consiste à chercher la lumière au bout du tunnel… une aventure mortelle !
Ce deuxième tome exhibe sans complexe sa myriade de couleurs, ses paysages imaginaires merveilleux et à la fois diablement crédibles. Pas étonnant, lorsque l’on sait que Tim Probert s’est inspiré de paysages terriens. On s’y attarde un peu, mais sans doute insuffisamment, tant on est pressé d’avancer dans l’action ou occupé à savourer un dialogue ponctué d’humour. Comme dans le précédent tome, des moments plus calmes, scénettes du quotidien, permettent à tout un chacun de reprendre son souffle. C’est qu’il faut tenir la distance : pas moins de 250 pages… pas mal, pour une série estampillée jeunesse (à partir de 9 ans), qui néanmoins séduit tout autant un public adulte.
C’est là toute l’intelligence du récit de Tim Probert. En grand fan de Calvin & Hobbes, et comme dans tout bon film d’animation (d’où il vient), l’air de rien, l’auteur américain truffe sa passionnante saga de messages que l’on décrypte à hauteur de son âge : sur l’empathie, l’écoute, les conséquences des choix que l’on fait, l’importance de se perdre ou d’échouer, la part sombre qui nous habite toutes et tous, ou encore sur ce que signifie « être un héros/une héroïne ».
On attend de pied ferme la suite de cette série épique : après 500 planches, l’auteur ne semble pas près de s’arrêter… Que la lumière soit louée, s’il ne s’essouffle pas en route, on le suivra jusqu’au bout de la nuit, avec tous ses démons !
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