Par Jean-C. Denis. Drugstore, 25€, avril 2011.

Des récits d’envoûtements, moites et captivants. Voilà ce que propose Jean-Claude Denis dans L’Ombre aux tableaux et autres histoires, compilation de cinq aventures souvent intimes, déjà parues et ici rassemblées par Drugstore.

Long d’une soixantaine de pages, L’Ombre aux tableaux suit un peintre désargenté, dont l’oeuvre touche une galeriste jusqu’à l’habiter au sens propre. Finement, l’auteur analyse les relations humaines, scrute la bonté de l’un ou la cupidité d’un autre, distillant un suspense efficace mais jamais pesant.

Des ingrédients que l’on retrouve dans Bonbon-piment (la passion tenace – jusqu’à la mort – entre un militaire français et une Réunionnaise), dans Le Jeu des animaux (l’idylle troublée entre un Français et une Sud-Américaine), dans Maïpenraï (le rendez-vous manqué entre un Français – encore ! – et une jeune asiatique) et enfin dans Le Pélican, long séjour parmi les habitués d’un bar de quartier.

Assez homogène – même si certains récits paraissent plus datés que d’autres -, le trait de l’artiste adopte une ligne assez claire et classieuse, qui baigne dans des couleurs claires. On replonge sans hésitation dans ces bandes dessinées regroupées, témoins d’un style solide, servi par des dialogues subtilement écrits.

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