Love Everlasting #1
Joan Peterson est amoureuse du beau George. Nous sommes dans les années 1960 et elle s’en veut de reproduire le cliché de la secrétaire amoureuse de son patron. Mais le coeur a ses raisons…
Joan Peterson est amoureuse de Kit, un chanteur de rock. Mais, dans sa riche famille, pas question d’épouser un beatnik. Twist, Kit n’est peut-être pas si bohème qu’il en a l’air…
Joan Peterson est amoureuse de Chad, le beau cow-boy, mais la vie dans le far west est rude…
Vous êtes perdu ? Joan aussi. De séquence en séquence, de vie en vie, Joan se retrouve piégée dans le rôle de la jeune femme en pâmoison. Joan comprend qu’elle est l’héroïne archétypale de romans à l’eau de rose et que si elle refuse les demandes en mariage de ses prétendants, elle sera traquée et exécutée par un mystérieux pistolero. Joan n’a pas dit son dernier mot et cela commence par dégoter son propre flingue.
De prime abord hommage aux « romance comics », popularisés au sortir de la Seconde guerre mondiale par Joe Simon et Jack Kirby, Love Everlasting prend vite la tangente du côté du film d’action musclé, avec sa couverture évocatrice du Revenge de Coralie Fargeat. Mélange détonant de Barbara Cartland, de Code Quantum et de Kill Bill, cette BD délirante se lit en fait comme un exercice cathartique pour faire imploser les clichés misogynes qui collent encore fort à une certaine fiction. Aux niaiseries qu’on attend qu’elle débite et au rôle passif auquel on la cantonne, Joan se plie, mais attend son moment pour dégainer.
L’écriture de Tom King (Human Target) prend le risque de la redondance avec toutes ces mises en place de romances qui reproduisent volontairement poses outrancières et dialogues tartes associés au genre. Mais le scénariste a une arme secrète pour faire patienter le lecteur le temps que ses intentions se dévoilent : la Française Elsa Charretier (Harley Quinn) dont le trait gracile à la Darwyn Cooke et le sens du découpage alliés aux couleurs franches de Matt Hollingsworth parviennent à rendre chaque planche intéressante dans un équilibre subtil entre pastiche et premier degré. Ultra-dynamique, son dessin donne toute sa cohérence à cette saga effrénée aux rebondissements monstres et au mauvais esprit jubilatoire. On aime un peu. Beaucoup. À la folie.
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