Luciana, surnommée Luca, intègre la prestigieuse formation de vétérinaire draconique. Déjà dotée de solides bases médicales, elle va apprendre sur le terrain à soigner toutes sortes de dragons, animaux respectés, vivant au service des hommes pour des tâches militaires ou de transport notamment. Elle va aussi se lier d’amitié avec deux autres apprenties vétérinaires, malgré le lourd héritage qui pèse sur ses épaules : son père aurait trahi son peuple lors de la guerre…

Son Terrarium ne nous avait pas laissé indifférents : Yuna Hirasawa délaisse la SF post-apocalyptique pour une série de fantasy qui opte pour un cadre de départ assez classique, mais qui n’hésite pas à appuyer certaines de ses particularités. Ainsi, on retrouve les codes évidents du feuilleton pour ados : l’école, l’internat, la jalousie, l’amitié, la compétition dans les exercices, l’espoir de réussite, etc. Mais très vite, la dimension vétérinaire doublée de son caractère surnaturel (pas de magie ici, mais des créatures fantastiques) prend de la place, avec des séquences de clampage d’artères, de soins palliatifs ou de soulagement de glandes anales (!), avec moult détails façon série télé médicale. Le contexte historique de la guerre, les détails sur l’abondant bestiaire draconique et les quelques jolis décors d’inspiration médiévale ajoutent à l’originalité du titre. Et côté émotion, l’équilibre est bien trouvé entre tristesse et humour, dans un registre à même, là aussi, de parler aux ados. Voilà donc un début de manga plutôt accrocheur à défaut d’être révolutionnaire, et dont la douceur fait du bien.

© Yuna Hirasawa / Kodansha Ltd.

Traduction : Karine Rupp Stanko