Lucie et sa licorne
Alors qu’elle s’entraîne aux ricochets, Lucie sauve par hasard la vie de Rosemarie de Céleste Museau, une licorne piégée par son propre reflet. En échange, la créature magique accorde un vœu à la petite fille, qui lui demande de devenir sa meilleure amie. Car Lucie, qui n’est pas très bien dans sa peau et tout sauf populaire auprès de ses camarades de classe, rêve de soirées pyjama, de jeux de piste et de chasses aux bonbons. Mais pas sûr que cela soit du goût de Rosemarie, issue d’une lignée noble et fière, et qui peine à voir plus loin que le bout sa belle crinière…
Plutôt destiné aux enfants, l’album pourra quand même séduire un public plus large grâce à ses deux héroïnes au caractère bien trempé et aux références geek que distille l’auteure américaine Dana Simpson. On peut également saluer des trouvailles scénaristiques qui donnent une certaine originalité au titre, comme le fameux « filtre de platitude », qui entoure la licorne et rend les humains indifférents à son caractère fabuleux… Ce qui ne manque pas d’exaspérer Lucie, qui comptait impressionner son entourage grâce à Rosemarie. La visée est donc principalement humoristique, puisque le scénario reste basique, et la relation entre les protagonistes est assez peu développée. Malheureusement, les strips ont tendance à perdre de leur saveur au fil des 200 pages, car le principal ressort comique, à savoir la confrontation entre les envies de petite fille de Lucie et l’ego démesuré de Rosalie, devient vite répétitif.
Le charme du dessin, qui marie harmonieusement les dégradés pastels en arrière-plan au design simple mais agréable des personnages, fait vite oublier la couverture très girly pas franchement engageante et finalement assez peu représentative de la tonalité générale de l’album.
Si Lucie et sa licorne ne se révèle pas être le descendant spirituel de Calvin & Hobbes (comme il est parfois présenté), cet album pétillant et sympathique saura plaire aux plus jeunes… ainsi qu’aux bronies.
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