Par Bengal. Ankama, 14,90 €, le 8 septembre 2011.

Une bande de guerrières protégeant une demoiselle lumineuse. Des sorciers d’abord mal intentionnés, ensuite sanguinaires, et enfin carrément diaboliques. Un village paisible, mais menacé. Un royaume miné par les complots politiques. Tels sont le décor et les personnages que plante ce premier tome de Luminae, plus sombre que ne le laisse présager son titre…

Pour son premier album en solo, Bengal (dessinateur de Meka et Naja, sur des scénarios de Jean David Morvan) prend des risques. Il crée un monde énigmatique et complexe, propice à accueillir une série de longue haleine, mais ne profite pas des 80 pages de son premier volume pour tranquillement poser les bases de son univers. Non, par son trait acéré et sans fioritures, il happe son lecteur au coeur de l’action, et ce dans de multiples endroits. On est alors un peu perdu, la tête qui tourne face à tous ces combats, ces jolies donzelles qui manipulent les éléments et ces horribles démons qui jaillissent de terre. Mais le fait qu’on ne comprenne pas tout importe finalement assez peu, Bengal – sous influence manga – démontrant un ébouriffant talent de metteur en scène et de graphiste. Si le deuxième tome donne quelques clés de compréhension, alors on aura vraiment à faire à une série d’action fantasy originale et réussie.

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