Le festival Lyon BD, dont BoDoï est partenaire, ouvrira le week-end « in » de sa 13e édition le 9 juin prochain. Mais d’ores et déjà, on peut visiter une première exposition originale d’oeuvres de Benjamin Flao au Musée de l’automobile de Rochetaillée-sur-Saône.

Après Pratt au Musée des Confluences, Lyon se pare de bandes dessinées en attendant le festival Lyon BD. Il faut remonter la Saône une grosse vingtaine de minutes depuis Lyon, pour arriver à Rochetaillée, et monter jusqu’au Musée de l’automobile Henri Malartre. Dans cet établissement délicieusement suranné, on arpente les allées d’un immense garage plein de superbes voitures de collection de tous âges, et on croise des reproductions et des originaux de Benjamin Flao. Pourquoi? Parce que le dessinateur, passé dans son cursus par l’école lyonnaise Émile-Cohl, a prêté ses pinceaux au chouette album Essence, écrit par Fred Bernard. Un livre comme un fantasme pour amateur de grosses cylindrées.

C’est pourquoi Benjamin Flao a été invité à exposer ses planches originales dans ce lieu étonnant, où il a même pris le temps de produire des images inédites, inspirées par les véhicules des collections du musée. Comme l’imposante Packard Caribbean d’Edith Piaf, l’antiquité de la bande à Bonnot ou un prototype futuriste qui lui a soufflé un hommage au personnage d’Adolphus Claar d’Yves Chaland. Sur la décapotable blindée d’Adolf Hitler ou le Renault Espace de Jean-Paul II, il n’a en revanche rien fait…

Après la grand hall, où des reproductions très grand format de crayonnés d’Essence sont visibles derrière les véhicules, on pénètre dans un deuxième garage, où un espace d’exposition de planches a été monté. On retrouve là les crayonnés, encrages et recherches de couleur d’Essence, avec parfois le véhicule grandeur nature qui a inspiré l’auteur. Mais aussi des planches de Kililana Song et Va’a, pour mieux faire connaître l’oeuvre de ce dessinateur virtuose et globe-trotter. Une exposition originale et bien conçue, à voir jusque fin septembre.

Photos © BoDoï