Dans le futur, ce qui reste d’Humanité lutte contre des robots qui ont pris leur totale autonomie. Les campagnes ne sont que plaines de ruines et de rouille, les petits villages demeurent la cible de raids de Mechams endiablés, et seule la grande ville surprotégée continue à entretenir le fantasme d’humains qui mèneraient la danse, dans la débauche et la violence. Et au milieu, des troupes d’élite de la Mechanical Assault Division (M.A.D.) tentent de sauver les pauvres résistants, sous la forme de duos contre-nature : un soldat partage sa conscience avec son psy-bot, pour l’empêcher de lui nuire, mais au prix de perdre une partie de son âme… Daïa et son robot Socrate sont membres des M.A.D., et les voilà qui se lancent dans une enquête sulfureuse…

Voici une BD comme on n’en voit plus tellement : de la SF à l’ancienne, avec un univers sans fioritures, un scénario linéaire dans un registre polar, porté sur l’action, et un dessin réaliste. Ni plus ni moins. Un album qui se laisse lire non sans déplaisir, comme un divertissement solide et respectueux de son public, avec ce qu’il faut de scènes musclées, de décors impressionnants et une héroïne forte. Alors bien sûr, il faut accepter les nombreux clichés, et ne pas s’arrêter sur les dialogues et voix off nombreux et pas toujours subtils, ni sur une psychologie de personnages là aussi pas très poussée. Mais bon, si on veut des robots, des fusils et de la bagarre, on trouvera dans M.A.D. un satisfaisant moment de lecture.