M.O.R.I.A.R.T.Y. #1
Prenez Sherlock Holmes, accompagné de son fidèle Dr Watson et de son frère Mycroft. Confrontez-le au Dr Jekyll et à son double, l’horrible Mr Hyde. Dans l’ombre, faites agir une puissante société secrète, avec des Chinois et surtout, l’ennemi mortel de Holmes, Moriarty. Emballez tout cela dans un Londres steampunk, et vous obtenez, non pas La Ligue des gentlemen extraordinaires, mais un excitant début de diptyque.
L’idée n’est pas révolutionnaire, mais la puissance dramatique et esthétique des oeuvres de Doyle et Stevenson, mâtinées de Jules Verne, doit suffire à capter l’attention de l’amateur de thriller historico-fantastique. Et c’est le cas. Les chevronnés Fred Duval (Renaissance, Hauteville House, Jour J, Mousquetaire, Meteors…) et Jean-Pierre Pécau (L’Histoire secrète, Jour J, Paris maléfices, Les 30 deniers, Keltos…) n’ont pas à forcer leur talent pour insuffler rythme et mystère dans ce premier tome. Les personnages sont connus, ils ne sont pas dévoyés. Et le décor est familier. À ceci près qu’on s’y déplace en fiacres à vapeur automatiques et que des dirigeables hantent le ciel londonien. Stevan Subic, qui avait déjà dessiné Londres dans le 10e tome de L’Homme de l’année (1666), s’en sort fort bien : d’un pinceau alerte, faisant fi d’un réalisme trop raide, il brosse une cité aux ombres franches et aux habitants dotés de faciès tortueux. Tout y semble sale, malade, funèbre. Dès lors, les distorsions anatomiques ou de proportions passent sans problème, notamment dans les scènes d’action, où le dessinateur serbe réussit, par ses cadrages et son encre charnelle, à étonner. Du travail fort bien fait.
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Attiré par une couverture magnifique, j’ai commencé à feuilleter… et quelle déception ! On voit clairement que la couverture et la bande dessinée n’ont pas le même dessinateur.
Bref, je passe mon tour. Sauf peut être pour avoir une belle couverture à exposer ! 😉
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