Macao #1
Capitale mondiale du jeu, Macao brille de mille feux pour les stars et les millionnaires de passage. Mais les flambeurs s’y brûlent les ailes comme les moustiques sur des ampoules trop chaudes, les âmes perdues y deviennent des esclaves ou des victimes idéales. La mafia tire les ficelles et aspire même à prendre le pouvoir officiel, politique. C’est ce que va découvrir de très près le journaliste Leon Chung, qui accepte de devenir le biographe du puissant patron de casino Kwan Tao, candidat aux prochaines élections locales.
Voilà une cité que l’on connaît bien mal, moins documentée qu’Hong Kong, mais pas moins fascinante. Le jeu, la pègre, les prostituées, la drogue, les dettes… Décor idéal à un thriller moderne. Les scénaristes Philippe Thirault (Salud!, Retour sur Belzagor, La Mano, O’Boys, Miss…) et Willy Duraffourg (ex journaliste) en profitent au maximum et se contentent d’une histoire bien convenue pour avoir le prétexte de décrire cette ville hors du monde, caricature de l’argent roi. Les ficelles sont énormes, les rebondissements usés et les personnages bien peu crédibles. Dans une veine semi-réaliste, le dessin plutôt avenant de l’Italien Federico Nardo fait le boulot, ni plus ni moins, sans grande originalité. On referme donc ce premier tome de Macao avec une désagréable impression de déjà vu, celle d’avoir déjà avalé cent fois ce type de produit trop « marketé », facile à mâcher, pas vraiment mauvais, mais pas bon non plus.
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