Madame Mirage #1 ***
Par Kenneth Rocafort et Paul Dini. Delcourt, 14,95 €, le 17 juin 2009.
Elle virevolte, apparaît où bon lui semble et jamais là où on l’attend, et elle frappe fort. En plus, elle est superbe, d’une puissance sexuelle hors normes, telle Rita Hayworth dans Gilda. Sauf que si Madame Mirage enlève ses gants, c’est que vous êtes mort.
Personnage hautement improbable aux pouvoirs (et à la poitrine) surdimensionnés, Mirage réussit pourtant à capter l’attention très vite. Car le scénariste Paul Dini (connu pour son travail sur Batman, en BD et en série animée) possède un sens inné du rythme et un goût pour les personnages un peu bancals. Comme ce gros tas de muscles qui invente des mots, ou la bande de criminels de second rang qui court après son héroïne. Et quelle héroïne! On ne dira rien de plus sur elle pour laisser la surprise au lecteur, lecteur qui aurait tort de ne pas se laisser envoûter par cette chouette histoire de vengeance dans un milieu super-héroïque dévoyé. Un vrai blockbuster, malin mais pas trop, au scénario bien fichu et au graphisme détaillé, acéré et plein de textures, signé Kenneth Rocafort (Hunter Killer). À l’origine prévue être un dessin animé, Madame Mirage a tout le potentiel pour devenir un bon film de héros. Alors, Hollywood? On se réveille?
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