Mamoht
Quand son pote Boris revient dans sa ville natale les poches pleines de fric, Alexis n’hésite pas longtemps. Il va lâcher ses études et sa vieille mère pour suivre son ami dans son aventure fort lucrative : l’exploration des sous-sols de Sibérie à la recherche de l’or blanc, l’ivoire de mammouth.
La trame de Fabien Grolleau (Sur les ailes du monde, Audubon, Jacques a dit, Le Masque du fantôme…) est simple : la quête d’un trésor à portée de mains, par des chercheurs d’or sans scrupule, qui vont se heurter à la dureté de la nature et à des légendes anciennes, forcément plus fortes qu’eux. Comme une relecture moderne de la recherche de l’Eldorado, saveur vodka. Bien rythmée, cette aventure sombre et écolo se révèle plutôt agréable, même si l’on regrette un déroulé plus que prévisible et des caractères grossièrement taillés. Pour fasciner et inquiéter davantage, l’histoire aurait sans doute mérité un traitement plus distancié, moins frontal, et jouant davantage sur les mystères préhistoriques… Tant pis, on se contentera d’un album mineur mais efficace, auquel le dessin cartoonesque de Pixel Vengeur (Les Nouvelles Aventures de Gai-Luron, Baron Samedi, Dingo Jack Stories…) apporte une dose d’humour, faisant dès lors naître une ambiance un peu bizarroïde : doit-on avoir peur? doit-on rire? assiste-t-on plutôt à un thriller horrifique ou à une comédie noire ? Mamoht est quelque part entre les deux, ce qui laisse une certaine impression de frustration.
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