Manga : les meilleures rééditions grand format de 2022 (1/3)
Chaque année, les lecteurs ont à présent le droit à de nombreuses rééditions de mangas à succès qui tentent de conquérir un nouveau lectorat, d’œuvres oubliées et d’autres n’ayant pas trouvé leur public lors de leur première publication. Après vous avoir déjà parlé de Fleurs de pierre, nous voulions mettre en lumières 9 autres rééditions grand format qui méritent que vous vous y intéressiez. Avec cette fois-ci, le retour d’un sublime titre marin, des nouvelles de l’auteur d’Eden et de l’intégrale des histoires de Soïchi !
Fable onirique
Pour ceux qui suivent BoDoï depuis longtemps, ou qui aiment fouiller dans les archives (merci !), ce titre ne vous est très certainement pas inconnu. Le coup de cœur avait été immédiat, et nous vous le partagions avec enthousiasme à la sortie du premier tome : « Un titre atypique, engagé et ambitieux. En un mot, prodigieux ! ». Un semestre plus tard débarquait le tout aussi réussi deuxième tome « entre croyances, connaissances scientifiques, événements surnaturels et phénomènes climatiques ». Rebelote six mois plus tard avec la sortie du troisième : « Une prodigieuse ode à la vie et à la nature, où mer et mère se confondent dans une expérience de lecture enivrante. »… Si vous n’aviez pas succombé au charme de cette série qui lie la nature et l’humain dans une immersion fantastico-onirique bouleversante, vous trouverez là de quoi réparer cette erreur. Grand format, pages couleur de la prépublication, nouvelle traduction de Géraldine Oudin, l’émerveillement et le voyage n’auront jamais été aussi puissants que sous les planches fourmillantes de hachures et de détails de Daisuke Igarashi !
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Les Enfants de la mer.
Par Daisuke Igarashi – Traduction : Géraldine Oudin
Publié originellement au Japon en 2006 – 2011.
15,00 €, Delcourt/Tonkam, Collection Moonlight, 1 volume paru sur 5.
Ce qui change :
• Édition deluxe
• Nouvelle traduction
• Nouvelles couvertures (très peu engageantes, il faut l’avouer)
• Pages couleur
• Onomatopées originales sous-titrées
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Violente jeunesse
Le neuvième et dernier tome de l’édition deluxe de Eden – It’s an endless world, la série d’anticipation culte de Hiroki Endō, n’est pas sorti seul en librairie en cette fin d’année 2022. Loin d’être un prétexte éditorial bassement financier, la sortie de ce one-shot regroupant les deux recueils de nouvelles de jeunesse de l’auteur, déjà parus il y a presque 20 ans, est une aubaine. En effet, c’est tout d’abord un véritable plaisir de retrouver son graphisme brutal et si personnel qui s’est bien malheureusement formaté depuis la parution de Soft metal vampire. C’est également particulièrement bluffant de se rendre compte que la rage et la puissance de ses personnages et de ses histoires peuplaient déjà ses premières pages professionnelles. Adultes, rugueux, violents, érotiques, les 7 mangas qui s’étalent durant les 458 pages parfaitement mises en scène sont loin d’être que de simples « récits de jeunesse », ils sont tout simplement ce que l’auteur a écrit de plus intéressant et de plus fort avec Eden.
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Hiroki Endō : Histoires courtes.
Par Hiroki Endō – Traduction : Guillaume Mistrot
Publié originellement au Japon en 1998 – 2002.
16,99 €, Panini, 1 volume paru sur 1.
Ce qui change :
• Édition deluxe
• Grand format
• Volume double
• Nouvelle traduction
• Onomatopées originales sous-titrées
• Sens de lecture original
• Marque-page offert dans chaque tome
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Vilain garnement
Même pas un an et demi après le lancement de la collection Junji Itō avec la parution de la réédition de Tomie, les éditions Mangetsu ont déjà réédité cinq livres de l’auteur, ainsi qu’un inédit. Dernier ouvrage en date, Soïchi, livre regroupant pour la toute première fois au monde (Japon compris) toutes les aventures du sale gosse culte du maître de l’horreur. Pour l’occasion le mangaka a dessiné une illustration exclusive pour la couverture du livre, en reprenant les personnages et éléments clés de la série. Dans celle-ci, une fois n’est pas coutume, l’auteur fait graviter toute son histoire autour d’un individu louche, Soïchi. Vivant reclus chez lui, suçant des clous à longueur de journée sous prétexte d’anémie, ce dernier de la famille est d’une méchanceté sans pareille. Bougies autour de la tête, marteau et poupées vaudou en main, il ne fait pas bon traîner près de lui. Il souffre et persécute les autres à longueur de journée. Après un début plutôt sobre, les histoires de Junji Itō entre petit à petit dans l’horreur beaucoup plus figurative… pour notre plus grand bonheur !
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Soïchi.
Par Junji Itō – Traduction : Anaïs Koechlin
Publié originellement au Japon en 1991 – 2011.
24,95 €, Mangetsu, Collection Junji Itō, 1 volume paru sur 1.
Ce qui change :
• Édition deluxe
• Grand format
• Nouvelle traduction
• Illustration de couverture inédite
• Couverture cartonnée
• Volume double
• Préface de Marius Chapuis
• Postface de Morolian
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