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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | November 21, 2024















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Margot la folle

25 octobre 2018 |
SERIE
Margot la folle
DESSINATEUR(S)
Dix
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
17.95 €
DATE DE SORTIE
05/09/2018
EAN
2017044601
Achat :

S’inspirant du tableau éponyme de Brueghel l’ancien, le comédien britannique Jim Broadbent (vu dans Harry Potter ou Game of Thrones) s’essaie ici à la bande dessinée, en imaginant qui aurait pu être ce personnage hirsute en armure traversant un décor peuplé de monstres. Il en fait une folle solitaire, édentée et sale, vivotant de la pêche à l’anguille le long d’une rivière gris cendre. Malmenée par la population locale, elle s’adonne, dans sa cabane branlante, à une forme de sorcellerie délirante, en faisant bouillir des morceaux d’animaux crevés et autres objets ramassés ici et là. Puis capture un autre dingo du coin pour en faire son esclave.

margot_la_folle_image1Difficile de saisir l’ambition des auteurs, Broadbent et le dessinateur Dix, dans ce volume aussi écoeurant que creux. Montrer la « face cachée » d’une psychotique solitaire, une marginale marmonnant son délire entre deux tentatives ratées de se raccrocher au monde ? Ou produire un conte surréaliste noir, en propulsant le lecteur dans les tableaux des peintres flamands ? Sans doute un peu des deux. Mais en n’offrant aucune réelle intrigue, ni contrepoint au seul point de vue de Margot, les auteurs enferment leur récit dans un monologue assommant, difficilement compréhensible et lisible par moments. Le dessin de Dix joue de cette austérité et de ce malaise, avec une ligne flottante et des couleurs sans grand contraste, sans expression comme le visage de ses personnages, au sein de compositions pourtant audacieuses. Mais ces tentatives semblent bien vaines pour aider le lecteur à s’investir dans ce qui aurait sans eu mille fois plus de force dans une forme cinématographique, en court-métrage par exemple. Où les cris, les bruits des pas dans la boue et le jeu de lumières auraient trouvé leur écho dans la description de la noirceur d’une âme humaine. Mais dans cette version BD, hermétique et bancale, on reste juste avec des questions et une sensation de dégoût. Insuffisant.

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