Soyons clairs, le Punisher n’est pas une star en France. Peut-être parce que ce personnage de la galaxie Marvel est une pourriture et non un super-héros, et qu’il a tardé à avoir sa propre série, se contentant de venir semer la pagaille dans les aventures de Spider-Man notamment. Cet ancien membre du corps des Marines est en lutte contre le crime organisé selon un seul crédo: le châtiment. Pas de rédemption à ses yeux, le crime doit périr dans la violence. Ce qui en fait un grand malade aux yeux des autres super-héros, tels Daredevil.

Pourtant, dans la lignée d’Un justicier dans la ville avec Charles Bronson, ce parcours de vengeance a déjà séduit Hollywood. Le premier film Punisher, avec le colosse Dolph Lundgren, remonte à 1989, et il est certain qu’on ne célébrera pas ses 20 ans avec des larmes d’émotion cinéphile. La deuxième adaptation n’a pas laissé un grand souvenir non plus: The Punisher version 2004, avec Thomas Jane (un inconnu cantonné à la série B) et aussi John Travolta.
Que va-t-il se passer avec Punisher: War Zone, troisième adaptation ciné qui sort demain aux États-Unis ? Franchement, la bande-annonce laisse entrevoir le pire, c’est-à-dire une succession de scènes de fusillade, dans une atmosphère pseudo-glauque, qui n’a pas évolué depuis le premier Terminator. Au casting du film, réalisé par la novice Lexi Alexander, on retrouve des acteurs vedettes de la chaîne à péage HBO: Dominic West (le Mc Nulty de la série Sur écoute, déjà vu au ciné dans 300) et Ray Stevenson (le colossal légionnaire Pullo dans la série Rome). Aucune date de sortie n’est prévue pour le moment en France. Mais qui a vraiment envie de voir ce qui s’annonce comme un nanar bruyant de plus ?