Mashle #1-2
Dans un monde où règne la magie, Mash Burnedead fait office d’intrus : il est né sans pouvoirs. Doté d’une force physique surdéveloppée grâce à d’intenses séances de musculation quotidiennes, le jeune homme vit caché au fin fond de la forêt avec son père. La raison : il serait condamné à mort si l’on apprenait qu’il n’a aucun attribut magique.
Lors d’une promenade en ville, qui lui était pourtant interdite, ce qui devait arriver arrive. Mash est découvert par un agent de police. Seule solution pour éviter la fatale sentence : intégrer l’école de magie et en devenir le meilleur élève. Sa force physique lui sera-t-elle suffisante pour rivaliser avec les meilleurs apprentis sorciers ?
Quand Harry Potter rencontre One-Punch Man… C’est avec ces quelques mots que pourrait être résumé Mashle, la nouvelle série de Kazé Manga, dont les tomes 1 et 2 viennent de sortir. Pas de héros à lunettes, curieux et impertinent, mais un ado au visage inexpressif (comme Saitama), adepte de la fonte plutôt que de la baguette en bois.
Mash n’est pas une lumière – il a du mal à ouvrir les portes et finit par les arracher –, mais il est naturellement gentil et se retrouve plongé par conséquent au milieu de situations absurdes. Gentil, mais pas faible. Car Mash sait être convaincant. Oubliez Rousseau et sa « force qui ne fait pas droit ». L’ado brise les préceptes du Contrat social à grand renfort de muscles. Illisible l’énoncé de l’examen d’entrée à cause des mots qui se tortillent par magie sur la feuille ? Un simple regard menaçant et toutes les lettres s’alignent correctement. Immobile le balai, faute de don pour l’ensorceler ? Pas de soucis : un énorme coup de pied au sol le fait jaillir d’1 mètre.
Très drôle et stupide à souhait, Mashle se lit avec un plaisir non dissimulé. Si l’intrigue reste assez simple – les origines inconnues du héros, pourquoi un tel entraînement –, la sympathie que l’on porte au personnage pousse à tourner les pages de ces deux premiers tomes sans forcer. Quant au graphisme, un peu léger, il ne peut que s’améliorer. On repensera à One-Punch Man ou Mob Psycho 100, qui ont su en faire une force. Alors oubliez la magie, place aux protéines !
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