Médée #1 °
Par Ersel et Renot. Casterman, 11,50 €, le 20 mai 2009.
Les légendes vont bon train concernant l‘intérêt des nazis pour l’ésotérisme, et la bande dessinée a su profiter de cette idée excitante. Pour le meilleur (Hellboy), le moyen (L’Idole et le fléau) et le pire, avec le présent premier tome de Médée. On suit donc des prêtres, des savants juifs, des nazis méchants (forcément), et surtout une antique magicienne, protectrice de la mythique Toison d’or, convoitée par Hitler pour accomplir de sombres desseins (comme toujours)…
Voilà un bien mauvais début de série. C’est confus, prévisible, cousu de fil de blanc, et surtout complètement incompréhensible. Loin de susciter la fascination autour d’un mystère bien mal entretenu, ce gloubiblouga historico-ésotérique énerve au plus haut point. D’abord parce que le genre commence à être un peu saturé (on pourrait encore citer Sept psychopathes ou le dernier Wayne Shelton). Ensuite parce que cet album s’enfonce dans tous les clichés les plus ringards en matière de BD (la paire de seins de la page 15 au premier chef). Enfin parce que le dessin un brin daté d’Ersel (Les Derniers jours de la Géhenne) est plombé par un découpage mou et des cases se chevauchant de manière bien peu esthétique.
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