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Megafauna

8 novembre 2021 |
SERIE
Mégafauna
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
18 €
DATE DE SORTIE
03/03/2021
EAN
237731614X
Achat :

megafauna_image1 Dans un monde où l’homo-sapiens n’a pas remplacé l’homme de Neandertal, les deux espèces ont évolué séparément, dans la crainte l’une de l’autre. À tel point qu’une muraille gigantesque, bâtie siècle après siècle, coupe à présent l’Europe. Au Sud, les hommes de 1488 ont développé technique et médecine au détriment de leur environnement, et suivent la foi en un dieu unique. Au Nord, ceux qu’on appellent les Nors, cachés dans leurs épaisses forêts, restent un mystère malgré la guerre permanente qui les opposent à leurs voisins du sud, et malgré le commerce discret qui assure l’équilibre de part et d’autre du mur. Or, depuis peu, les Nors refusent tout échange, faisant ainsi peser une menace sur les populations bien plus importante qu’une guerre de principe. Timoléon, jeune médecin un peu naïf, est alors envoyé en émissaire à la rencontre d’un roi des Nors pour tenter de trouver une solution au blocus.

Malgré une couverture ratée, qui veut en dire trop sans parvenir à dire grand chose et qui donne assez peu envie, l’univers que dévoile Nicolas Puzenat (Espèces invasives) mérite de passer outre. Le découpage classique se permet des fulgurances bienvenues, pour exploser dans de grands paysages. Et si les traits des personnages sont souvent simples (voir simplistes), la nature est très travaillée et a toujours la part belle, que ce soit dans la campagne proprette des hommes ou dans les forets dense des Nors.

L’histoire est bien menée, sans temps mort malgré un univers riche que le lecteur découvre peu à peu, à travers les yeux du protagoniste. Jusqu’au bout, on est pris dans un scénario bien ficelé, qui joue intelligemment avec l’Histoire (et la pré-histoire) et des thèmes comme l’écologie ou la religion. On passe sans ennui de découvertes en surprises et si l’accélération sur les dernières pages peut surprendre et laisser un petit goût de pas assez, toutes les réponses sont pourtant là. Les portes ouvertes tout au long de l’album se referment, plus ou moins subtilement, pour laisser au lecteur la possibilité d’une seconde lecture éclairée.

Mégafauna est une belle uchronie, une fable sensible sans manichéisme, mais dont l’Homme, sapiens comme néanderthalien, ne sort pas vraiment grandi.

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