Fin XIXe, Alaska. En pleine ruée vers l’or, la mystérieuse Hellaine fait irruption dans la petite ville de Woodsburgh et rachète toutes les concessions minières. Mais cette élégante lady cache un sombre secret : sous le corset vit une créature du genre vorace, qui va laisser de nombreux cadavres derrière elle.

Dans le dossier de presse, l’éditeur Glénat vante un Dracula ou un Entretien avec un vampire, sur les rives glacées du Klondike. Mercy ravive davantage le souvenir du Pacte des Loups et sa tentative aussi généreuse que maladroite de faire s’entrechoquer les genres, tous les genres (thriller, horreur, romanesque, western…). La tambouille qui en résulte n’est pas dénuée de charme bis mais, toute occupée à faire entrer gangsters patibulaires, prostituées au cœur aussi grand que leur poitrine est généreuse, orpheline amérindienne et aberrations lovecraftiennes dans le cadre, l’Italienne Mirka Andolfo oublie de construire un récit, enchaînant les scènes maladroitement. Les personnages ne dépassent pas le stade de l’archétype, pas aidés par des dialogues qui sonnent faux ni par le style graphique adopté par l’auteure, appliqué mais ultra-générique dans sa manière de mixer les codes des comics, du manga et du franco-belge. Un point positif tout de même, l’album se termine sur un cliffhanger pour le coup assez inattendu qui pourrait, qui sait, justifier un coup d’œil sur la suite.

Mercy – Tome 01