Gilles Ciment et la Cité de la BD: « Personne n’échappe à la crise. »
La crise financière et économique atteindrait-elle la bande dessinée? Pas sûr quand on voit le nombre d’albums publiés en janvier (environ 200, hors mangas), mais elle va très certainement toucher les événements et les infrastructures liés au 9e art. Interviewé par le quotidien Sud-Ouest, Gilles Ciment, directeur de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, se dit inquiété par la crise: « Ce qui est certain, c’est que le programme sur lequel j’ai été recruté, la numérisation, l’ouverture sur d’autres images, la réaffectation des espaces, ne pourra pas être mis en place aussi rapidement que l’on aurait pu l’espérer. La rigueur nous impose d’être plus modeste dans nos ambitions. »
Le futur Musée de la bande dessinée, qui doit ouvrir en juin prochain, ne devrait pas être trop affecté par ces temps de crise, mais Gilles Ciment se montre prudent: « Les expositions ont un coût. Il nous faut trouver des partenaires privés ce qui, en ce moment, est très difficile… Je crois beaucoup aux coproductions : avant même d’envisager une expo, on doit penser à sa vie future. » Et de citer la future exposition consacrée à Tarzan, figure mythique qui entrera en même temps au Musée de la BD et au Musée du Quai Branly à Paris.
Le programme du prochain Festival d’Angoulême pourrait lui aussi être touché par la crise et son programme revu à la baisse. En cause, des coupes budgétaires, notamment de subventions du ministère de la Jeunesse et des Sports. Frank Bondoux, le délégué général du Festival, nous le confiait en octobre dernier: « Nous avons préparé ce programme avant que la crise n’arrive. Sans vouloir être alarmistes, nous ne vivons pas à Disneyland, protégés du monde extérieur. Il faudra peut-être faire des arbitrages… »
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