Après les réjouissantes Mickey’s Craziest Adventures — troussées en 2016 avec Nicolas Keramidas — Lewis Trondheim rempile pour une nouvelle incursion dans l’univers de la souris américaine. Il signe avec Alexis Nesme un Horrifikland tout aussi délicieux, s’emparant avec fraîcheur des codes disneyiens.

Mickey et Donald se retrouvent ici associés dans une agence de détectives privés, en rade de clientèle. Et ce n’est pas leur ami Dingo, avec ses multiples bourdes à la minute, qui va les aider à appâter le chaland… Quand une vieille dame entre pour leur confier une mission, c’est donc pain bénit pour eux. Seulement, il leur faut aller sur les terres d’Horrifikland, un ancien parc d’attractions tombé en désuétude. Et faire face aux magouilles immobilières de leur ennemi Pat Hibulaire.

Au scénario, Lewis Trondheim semble s’amuser comme un gamin, et parvient à nous faire régulièrement pouffer. Dingo est gaffeur comme jamais, Donald aussi pleutre que dans nos souvenirs, et Mickey courageux, bien sûr. Les gags s’amoncellent, avec pour outils les manèges du parc, des tombes factices, ou encore des fantômes plus vrais que nature. Potache, l’aventure bénéficie du trait vintage, parfois proche du steam-punk, d’Alexis Nesme. On embarque donc volontiers sur cette attraction léchée et rondement menée.