Mon mignon, laisse-moi te claquer les fesses **
Par Lucas Méthé.
L’Association, 6 €, le 30 août.
Aussi que son improbable titre, cet album surprend, pour ne pas dire qu’il dérange… Pas de véritable intrigue, un découpage immuable (12 cases par page), des personnages pas vraiment aimables et franchement bavards… Tout cela pourrait être rebutant. Et pourtant la magie opère et, une fois les premières planches lues, on s’enfile les 36 autres sans rechigner. Est-ce la douce folie des deux héros – Caroline et Sébastien, près de 15 ans à eux deux – ou la dichotomie entre leurs propos adultes, voire philosophiques, et le dessin très enfantin qui scotchent le lecteur ? Certainement un peu les deux. Mais aussi le fait que Lucas Méthé semble avoir conservé un souvenir très vif des idées qui traversent la cervelle des enfants, lesquels sont tout sauf raisonnables. Mon mignon doit donc être pris comme une réminiscence de la pensée enfantine, un monologue intérieur sur la difficulté de grandir et de se sentir différent, inadapté au monde des grands.
Juliette Salin
Publiez un commentaire