Mujirushi – Le Signe des rêves #1-2
Criblé de dettes et abandonné par sa femme, Takashi Kamoda doit trouver un moyen pour se sortir de cette mauvaise passe. Par chance, il tombe sur un signe qui le mène à l’Institut de France à Tokyo. Il y rencontre son étrange directeur, Iyami, personnage emblématique créé par Fujio Akatsuka et emprunté par Naoki Urasawa pour son l’occasion. Ce prétendu expert de la France lui raconte une histoire de faussaires/voleurs et lui propose une mission risquée au Musée du Louvre afin de lui permettre de recouvrer ses dettes. Sans meilleure solution, Takashi et sa fille s’embarquent pour Paris.
On vous a déjà exprimé tout notre intérêt pour Naoki Urasawa et ses œuvres et dessins sur BoDoï. Mais depuis un temps le mangaka voulait faire un récit plus léger, et pour le coup on est servi. Il avoue même ne pas avoir eu l’idée ni l’envie de se déplacer à Paris pour effectuer des repérages avant de se lancer… Il a donc commencé par broder avec son personnage central. Mais ce fameux Iyami est trop peu connu en dehors du Japon pour être apprécié à sa juste valeur. En plus, ses tics de langages disséminés à chacune de ses phrases sont insupportables et gâchent incontestablement la lecture.
Peu comique ni enthousiasmante, la série prend un peu plus d’ampleur avec son deuxième et dernier tome, mais reste anecdotique. On reconnaît la patte Urasawa, mais sa narration (qui est généralement son gros point fort) n’est pas toujours au top. La satire sociale est intéressante et les thèmes chers à l’auteur sont présents : suspense, mystère, personnages marquants, jeu avec le temps…
Seulement, cette histoire rocambolesque, outrée et grotesque manque regrettablement de fond et subtilité. Ce manque d’ambition et de qualités est en désaccord avec son grand format cartonné et son prix élevé. Enfin, les adaptations graphiques des onomatopées et typographiques des différentes langues parlées sont maladroites, ce qui n’arrange rien.
© URASAWA Naoki – N Wood Studio / Shôgakukan, 2018 / Futuropolis – Musée du Louvre éditions, 2018 / © Fujio AKATSUKA – Traduction : Ilan Nguyên
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