Une série de meurtres atroces défile sous les yeux de policiers impuissants. Rien ne semble les relier au niveau du mode opératoire, toutefois la sanction qu’a exécutée le tueur est écrite sur chaque scène de crime. Après plusieurs morts, la police trouve une piste fiable sans voir que tout cela n’est qu’une mise en scène. En réalité cet homme au masque de grenouille leur présente son musée des horreurs avant de s’attaquer à son chef d’œuvre.

Dès les premières scènes, on pense inévitablement au mythique film Seven de David Fincher. La comparaison est élogieuse, mais l’auteur colle par contre un peu trop à sa référence sans arriver à l’égaler. Le tueur en série semble tout puissant, commet des crimes horribles et met la police sur les dents…Pourtant, il tombe vite entre les mains des policiers. Bien que le récit soit correctement mené, il est rapide au début et utilise beaucoup de facilités narratives qui court-circuitent l’enquête… qui se ficèle bien trop aisément pour être crédible.

Pour une première série longue, Ryôsuke Tomoe s’en sort honorablement. Si son manga n’est pas inoubliable ou vraiment original, il sait faire monter la pression et retenir l’attention, notamment grâce à la confrontation directe du serial killer et d’un policier. Les amateurs de polar pourront lire cette série sous deux formats différents. On vous conseille les deux volumes grand format de la collection Graphic qui ont de belles couvertures et comprennent surtout deux chapitres inédits qui apportent un plus à l’histoire. Vous pouvez tout aussi bien lire les 3 tomes de l’édition simple, le dessin réaliste et propre, mais pas non plus fulgurant, ne gagnant pas énormément à se retrouver agrandi.

MUSEUM © Ryosuke TOMOE / Kodansha Ltd.