Nam-bok
« Nam-bok était toujours maladroit à la pagaie », se souvient sa mère, en voyant quelqu’un ramer au loin sur les eaux. Dans ce village du Grand Nord, au XIXe siècle, on peine à croire au retour de cet homme « enlevé par la mer », pensé disparu par ses proches depuis de longues années.
Nam-bok va devoir convaincre son peuple qu’il n’est pas une ombre, mais bien un être fait de chair, de sang et d’os. Sollicité par ses pairs, le chasseur de phoques revenu de loin raconte « les étranges choses » qu’il a vues. Sa bataille contre les éléments, le « grand canoë » sans pagaies (une goélette) et le « monstre en fer » (un train) qu’il rencontra…
D’un trait clair, plutôt fluide et ultra lisible, Thierry Martin adapte la singulière histoire de Nam-bok le hâbleur, écrite par Jack London. S’il réussit bien les ambiances collectives, les repas pris en commun, les regards inquiets ou suspicieux échangés, il peine toutefois à faire prendre la mesure du Grand Nord, ou le vertige de Nam-bok quand il comprend qu’on ne le croira pas. L’album reste un brin plat et répétitif, malgré de jolies qualités graphiques et la poésie des mots.
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