Natsuko no Sake #1
Publicitaire à Tokyo, Natsuko Saeki fait de son mieux pour vendre des produits à une population qui découvre la surconsommation. Toutefois la maladie de son frère lui ouvre les yeux sur la réalité : ce qu’elle souhaite profondément, c’est retrouver un travail authentique aux côtés des siens et de la nature. De retour dans sa campagne natale, elle, qui n’y connaît rien en saké, se lance dans la production artisanale avec une variété de riz inhabituelle que son frère a toujours voulu cultiver.
Akira Oze avait déjà su prouver son talent de narrateur, ses capacités à faire vivre des personnages très humains tout en développant une intrigue riche en sous-thématiques avec les premiers tomes du Disciple de Doraku. Ici, on apprend plein de choses en douceur, car l’auteur distille les informations sans assommer le lecteur. De la culture du riz à la production, on est absorbé par cette histoire familiale au côté de Natsuko. Bien plus qu’un simple manga sur cette boisson alcoolisée japonaise, Natsuko no Sake est un récit dans lequel l’humain et son environnement ont toute leur place. Photographie de la société japonaise des années 80, ce manga nous fait évidemment découvrir le saké, mais interroge en particulier sur la place de la ville et la campagne, la modernisation des moyens de production et de l’agriculture. D’une grande profondeur, ce premier tome est non seulement passionnant, mais aussi dramatique, didactique… et si contemporain !
Bien que trentenaire Natsuko no Sake offre un plaisir de lecture intact. L’intrigue est d’une fluidité et d’une richesse optimales. Même le dessin a le cachet de l’âge. Proposée sous forme de 6 tomes doubles, cette série au large spectre narratif saura plaire aux nombreux amateurs d’alcool, de BD sur le vin tout comme aux abstèmes.
Natsuko no sake © 2016 Akira OZE. All rights reserved. First published in Japan in 2016 by Kodansha Ltd., Tokyo. – Traduction : Satoko Fujimoto
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