Negrinha **
Par Olivier Tallec et Jean-Christophe Camus. Gallimard, 16 €, le 15 janvier 2009.
Maria, 13 ans, est une jeune Brésilienne à la peau claire. Elle vit à Copacabana, dans une résidence plutôt chic, et fréquente à l’école des gamines privilégiées. L’adolescente grandit entourée de l’affection de sa mère, débordante de fierté à la vue de sa fille si bien intégrée à la bourgeoisie de Rio. Pour elle qui a la peau foncée, vient d’une favela et entretient sa progéniture à la sueur de son front (en travaillant comme femme de ménage), c’est une belle revanche sociale…
Préfacé par le musicien brésilien et ancien ministre de la Culture Gilberto Gil – qui loue la vision donnée ici de la famille, « fille d’un grand nombre de races, de religions, de cultures » -, cet ouvrage brasse de belles et généreuses idées. Qui peinent, par une certaine naïveté dans la mise en scène et le découpage, à embarquer le lecteur sans réserve. Mais le dessin d’Olivier Tallec séduit par ses contours joliment imprécis et à sa mise en couleurs ensoleillée. Il apporte une agréable dose de poésie à ce récit initiatique, basé sur l’acceptation de la différence.
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