NeoForest #1
Après l’effondrement et la fin des civilisations, la nature a repris ses droits. Mais les survivants humains aussi, manipulant génétiquement la flore et la faune, faisant naître un nouveau monde. Une nouvelle féodalité, plutôt, avec d’un côté, ses petits seigneurs, ses groupes de courtisans, ses industriels et commerçants puissants. Et de l’autre, les pauvres, les marginaux, les hybrides… Alors que le puissant Cocto est mourant, le pouvoir vacille, et sa fille, héritière légitime, est partie en randonnée dans les zones interdites, là où les éléments naturels semblent se dresser une ultime fois contre l’Homme pour s’en débarrasser…
Fred Duval, en bon scénariste spécialiste de la SF (Renaissance, Meteors, Terra Prime…) sait construire un univers en quelques planches, et distiller des informations au fil de sa narration pour complexifier la donne et ouvrir de nombreuses pistes. Sa nouvelle série, NeoForest, est ainsi un modèle de narration, pour laquelle il s’autorise même à démarrer à la manière d’un conte : il était une fois une planète qui était morte une première fois, mais qui n’avait pas dit son dernier mot pour éradiquer le mal qui s’est remis à la ronger. Il lie cette liberté de ton à un monde dans lequel les fées et le petit peuple sont bien présents, comme s’il jouait Mad Max à Brocéliande. Cette singulière SF fantasy post-apo est fort élégamment mise en image par Philippe Scoffoni, dont le trait réaliste un peu à l’ancienne se révèle très efficace, par le soin apporté aux détails de costumes, d’accessoires, de décors. Résultat, ce premier est diablement bien troussé du début à la fin, et possède tous les éléments pour une saga futuriste réussie.
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